Real

de Kiyoshi Kurosawa

Japon, 2013, 2h07

Sélection officielle Locarno 2013

Sortie en France le 26 mars2014.

avec Haruka Ayase et Takeru Satô.

Avec un soupçon de science-fiction, quelques frissons et rebondissements, l’histoire d’un jeune couple qui puise ses forces dans l’amour pour vaincre bien des monstres.

Réalisateur prolifique, Kiyoshi Kurosawa travaille aussi bien pour la télévision que pour le cinéma et ses longs métrages de fiction sont souvent sélectionnés dans les grands festivals européens. L’an dernier, on a pu voir en salle les deux volets de Shokuzai. Très tôt, il a été connu pour ses films tirant souvent du côté fantastique, non pas celui qui fait peur (même si parfois…) mais celui qui amène le spectateur aux coffins de la complexité humaine. Il est aussi capable de toucher un plus large public, comme avec Tokyo Sonata en 2008.

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Real est l’histoire d’un jeune couple amoureux. Atsumi et Koichi se sont connus à  l’école primaire, dans une petite île japonaise, perdus de vue et retrouvés à  l’université. Suite à  une tentative de suicide inexpliquée, Atsumi, créatrice de mangas, est dans le coma. L’équipe médicale propose à  Koichi d’entrer en contact avec elle, grâce aux dernières découvertes dans le domaine des neurosciences. On sait que le cinéma demande un minimum de croyance de la part du spectateur, les films fantastiques encore plus. Heureusement ici, les explications scientifiques sont réduites au minimum, le sujet du film étant ailleurs, dans la possibilité de cette communion entre l’inconscient de deux personnages.

Dans la brume des rêves, deux êtres se cherchent et concentrent tout leur amour pour ne pas se perdre, pour aider l’autre « à  trouver la sortie ». Kiyoshi Kurosawa utilise sans lourdeur les effets spéciaux et une belle palette de lumières pour nous faire entrer dans cette « inconscience » si pertinente où les peurs enfouies deviennent de véritables monstres. Pour revenir à  la vie, dans la réalité de leur amour, Atsumi et Koichi ont à  se battre contre la culpabilité. La leur mais aussi celles de leurs pères. Un thème récurrent dans le cinéma japonais mais qui touchera bien des spectateurs occidentaux !297916_25b0906b15c1cc5f1463ec68eda7ee32.jpg

A mi-chemin entre le conte fantastique et le poème visuel, Real est aussi une histoire d’amour où la force des sentiments permet à  ce jeune couple de s’arracher aux ténèbres de l’enfance.

Magali Van Reeth

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