« NUITS » TENDRES A L’ENSATT

Du 23 février au 6 mars 2015 à  20h (relâche le dimanche)

Durée : 1h15

Théâtre «Laurent Terzieff »
ENSATT

4, rue soeur Bouvier Lyon 5e / Bus C20E, 46, 49 : St Irénée

Les lyonnais connaissent-ils leur chance d’abriter l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) ,et d’être invités chaque année à  voir un spectacle complet présenté par une promotion d’une quinzaine d’élèves (décorateurs, costumiers, scénographes ,musiciens ,chanteurs, éclairagistes et bien sûr acteurs),sous la direction d’un metteur en scène invité.

Il y a de bonnes et de moins bonnes années. Cette année, sous la direction du chorégraphe Daniel Larrieu, c’est une très bonne année et qui s’intéresse au théâtre se doit de rejoindre avant le 6 mars le Théâtre dédié à  Laurent Terzieff ,à  l’intérieur de l’Ecole, pour applaudir et encourager la promotion Armand Gatti, qui nous « ravit » au jour pour nous faire partager ses nuits (une heure trente en suspens entre ciel et terre pour nous rappeler que nous sommes bien faits de « l’étoffe de nos rêves »).

Tout commence par des éclats de voix dans le noir issus de la salle lancés comme des invitations au spectacle sur le thème des rapports entre la scène et la salle, la mise en espaceet en rêves, selon la logique inconsciente de leur organisation, celle des représentations de la vie comme un songe, qui pourrait être l’histoire du théâtre lui-même, ( opéra, cabaret, théâtre élisabéthain, propos dada et surréalistes).

J’étais tellement dans l’entre-deux du songe (d’une nuit d’hiver) que je ne sais plus si j’ai entendu « le Pélican »(nuit de mai de Musset),ou si je l’ai rêvéExercices de style, rapidement menés ,par une troupe dont on perçoit les liens subtiles et le plaisir du jeu, sous la baguette du chorégraphe, devenu metteur en scène.

Ensuite, l’empreinte chorégraphique prend définitivement le pas, donnant toute sa place à  la plastique avec en fond de décor une très belle toile peinte de Latifa Echakhch , prix Marcel Duchamp 2013, qui m’a évoqué Magritte et des costumes inspirés de la mode contemporaine.

Pierrots lunaires en noir et blanc qui nous racontent l’histoire que la nuit inscrit dans nos imaginaires et où nous retrouvons ce que nous souhaitons y mettre, avant que le ciel ne nous tombe sur la terre, et se prolonge en mer agitée .

L’espace du rêve et du théâtre se rejoignent dans une vision cosmique, peuplée des fantômes qui nous habitent.

Au total, un spectacle à  ne pas manquer, à  l’honneur d’une grande École de Théâtre qui mêlant les différentes professions des Arts du Théâtre, et en les accordant si bien nous invitent à  admettre que, pour le bonheur de la salle, « Sire le Mot » doit parfois partager la scène. Le théâtre comme « performance »ici réussie.

En passant, hommage à  Armand Gatti, grand homme de théâtre, trop peu connu, bien loin de ce spectacle, mais qui a su ouvrir, avec générosité d’autres portes, diurnes, au théâtre contemporain. Un Portier de Jour en quelque sorte

Hugues Rousset

[->http://www.ensatt.fr/index.php/14-archives-ateliers-spectacles/1605-nuits]

Réservations : 04 78 15 05 07 / production@ensatt.fr

Tarif normal : 10€ / Tarif réduit : 5€

Pour marque-pages : Permaliens.

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