Chronique cinéma – La vache

de Mohamed Hamidi
avec Fatah Bouyahmed, Lambert Wilson, Jamel Debouze
Film français-marocain. 2016. 1h31

Un road-movie paysan entre le bled et le salon de l’Agriculture.
Un voyage inattendu qui, mine de rien, défend l’idée qu’une vie fraternelle est possible pour peu que l’on accepte de sortir de chez soi et d’abandonner ses préjugés

Fatah, petit paysan Algérien n’a d’yeux que pour sa vache Jacqueline, qu’il rêve d’emmener à  Paris, au salon de l’Agriculture. Il est marié à  Naïma et ils ont deux adorables filles. Lorsqu’il reçoit la précieuse invitation devant tout son village ébahi, car il est souvent la risée de ses amis, lui qui n’a jamais quitté sa campagne, prend le bateau, direction Marseille pour traverser toute la France à  pied, direction Porte de Versailles. L’occasion pour Fatah et Jacqueline d’aller de rencontres en surprises et de vivre une aventure humaine faite de grands moments d’entraide et de fous rires.

Voilà  un film qui va sans doute prendre le chemin du succès des films comme « La famille Bélier » ou « Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ». Un sujet simple, sans prétention philosophique mais qui mine de rien distille un message de fraternité et d’ouverture à  l’autre.
C’est Djamel Debouze qui produit le film et de son combat contre les préjugés qu’on lui connaît, il a nourri ce projet. Il le fait à  sa manière avec drôlerie, sens du comique, mais aussi avec ce plaidoyer pour une société où chacun aurait sa place, quelles que soient ses origines.
Le film a été tourné au Maroc, son pays natal et les pérégrinations de Fatah ressemblent à  celles de Fernandel avec sa vache de retour d’Allemagne. Sauf qu’ici, la « leçon d’humanité » est apportée par un algérien du bled qui s’exprime d’une façon imagée et dans sa langue. Et c’est finalement le monde à  l’envers. Le passage de Fatah sur les routes de France va révéler à  tous que l’entraide, le partage, se révèlent plus riches que bien des discours discriminateurs.
Au passage, les traditions du monde musulman sont brocardées : les relations hommes-femmes, l’automatisme des heures de la prière, l’interdit de l’alcool. Mais le réalisateur écorne aussi au passage celles des français à  travers la vie d’un châtelain, les traditions de ces foires agricoles

Ce voyage qui se voulait être celui d’un petit agriculteur algérien jusque vers la capitale de la France devient un road-movie paysan où chacun va être amené à  « se déplacer », à  quitter ses certitudes, son confort moral. A la manière biblique
Djamel Debouze tient le rôle du beau-frère de Fatah qui fuit ses racines et n’ose avouer à  son père son mariage avec une française. Il sort de son égoïsme pour aider Fatah à  rejoindre la capitale et renoue avec son père.
Lambert Wilson, le châtelain ruiné sort de son isolement pour offrir au paysan algérien sa camionnette et son aide épistolaire, Fatah ne sachant pas écrire.

La vache est un film simple, drôle, où les gens rient de bon cœur. C’est un film qui fait du bien et plus politique qu’il n’y paraît A la fin de la séance, le public a applaudi, rare pour une comédie.
Les comédiens sont irrésistibles en particulier Lambert Wilson en châtelain et Fatah Bouyahmed, découvert par Djamel Debouze dans son Djamel Comedie ClubUne figure tendre et naïve et d’un humour tout en finesse.
Ce filma obtenu le Grand Prix, le Prix du Public, le Prix d’interprétation au Festival de l’Alpe d’Huez en janvier 2016.

Un road-movie paysan entre le bled et le salon de l’Agriculture.
Un voyage inattendu qui, mine de rien, défend l’idée qu’une vie fraternelle est possible pour peu que l’on accepte de sortir de chez soi et d’abandonner ses préjugés

Fatah, petit paysan Algérien n’a d’yeux que pour sa vache Jacqueline, qu’il rêve d’emmener à  Paris, au salon de l’Agriculture. Il est marié à  Naïma et ils ont deux adorables filles. Lorsqu’il reçoit la précieuse invitation devant tout son village ébahi, car il est souvent la risée de ses amis, lui qui n’a jamais quitté sa campagne, prend le bateau, direction Marseille pour traverser toute la France à  pied, direction Porte de Versailles. L’occasion pour Fatah et Jacqueline d’aller de rencontres en surprises et de vivre une aventure humaine faite de grands moments d’entraide et de fous rires.

Voilà  un film qui va sans doute prendre le chemin du succès des films comme « La famille Bélier » ou « Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ». Un sujet simple, sans prétention philosophique mais qui mine de rien distille un message de fraternité et d’ouverture à  l’autre.
C’est Djamel Debouze qui produit le film et de son combat contre les préjugés qu’on lui connaît, il a nourri ce projet. Il le fait à  sa manière avec drôlerie, sens du comique, mais aussi avec ce plaidoyer pour une société où chacun aurait sa place, quelles que soient ses origines.
Le film a été tourné au Maroc, son pays natal et les pérégrinations de Fatah ressemblent à  celles de Fernandel avec sa vache de retour d’Allemagne. Sauf qu’ici, la « leçon d’humanité » est apportée par un algérien du bled qui s’exprime d’une façon imagée et dans sa langue. Et c’est finalement le monde à  l’envers. Le passage de Fatah sur les routes de France va révéler à  tous que l’entraide, le partage, se révèlent plus riches que bien des discours discriminateurs.
Au passage, les traditions du monde musulman sont brocardées : les relations hommes-femmes, l’automatisme des heures de la prière, l’interdit de l’alcool. Mais le réalisateur écorne aussi au passage celles des français à  travers la vie d’un châtelain, les traditions de ces foires agricoles

Ce voyage qui se voulait être celui d’un petit agriculteur algérien jusque vers la capitale de la France devient un road-movie paysan où chacun va être amené à  « se déplacer », à  quitter ses certitudes, son confort moral. A la manière biblique
Djamel Debouze tient le rôle du beau-frère de Fatah qui fuit ses racines et n’ose avouer à  son père son mariage avec une française. Il sort de son égoïsme pour aider Fatah à  rejoindre la capitale et renoue avec son père.
Lambert Wilson, le châtelain ruiné sort de son isolement pour offrir au paysan algérien sa camionnette et son aide épistolaire, Fatah ne sachant pas écrire.

La vache est un film simple, drôle, où les gens rient de bon cœur. C’est un film qui fait du bien et plus politique qu’il n’y paraît A la fin de la séance, le public a applaudi, rare pour une comédie.
Les comédiens sont irrésistibles en particulier Lambert Wilson en châtelain et Fatah Bouyahmed, découvert par Djamel Debouze dans son Djamel Comedie ClubUne figure tendre et naïve et d’un humour tout en finesse.
Ce filma obtenu le Grand Prix, le Prix du Public, le Prix d’interprétation au Festival de l’Alpe d’Huez en janvier 2016.

Marie-Noëlle Gougeon

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19559915&cfilm=236418.html

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