La voie nomade et autres poèmes

Anne Perrier, née à  Lausanne en 1922, vient de recevoir à  Paris le Grand prix national de la poésie, une belle reconnaissance de la place qui lui revient au cœur de la poésie francophone.

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Les lecteurs français ont accès depuis 1996 au recueil de ses œuvres complètes, réédité en 2008 sous le titre La voie nomade et autres poèmes. Gérard Bocholier, qui le préface, confie son « éblouissement » devant cette œuvre qui veut être « une seule note, un seul chant d’oiseau », rêvant « d’épouser le monde entier au point de devenir le pur Amour, dont les battements mêmes seraient poème ».

S’il est au monde une souffrance
Je suis en elle
(Le petit pré)

Pour Philippe Jaccottet, depuis longtemps attentif à  sa poésie, Anne Perrier est « quelqu’un qui écoute, un peu à  l’écart du monde, ce que le plus pur du monde, à  voix basse, dicte à  son cœur » (Une transaction secrète, lectures de poésie, 1987).

Ce monde, écoutons-le à  notre tour par l’intermédiaire de cette voix limpide qui chemine, dans l’humilité et l’exigence, dans la douceur et la révolte, sur la « voie nomade » qu’elle a choisie et qu’elle nous propose d’emprunter :

Ce n’est pas l’ombre que je cherche
Ni l’humble signe
De la halte sous les palmiers
Tranquilles ni l’eau ni l’ange
Gardien d’oasis
Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours

(La voie nomade)

Anne Perrier, La voie nomade et autres poèmes : œuvres complètes 1952-2007, préface de Gérard Bocholier, L’Escampette Éditions, 2008, 23 €.

Marie-Ange Sebasti

Concerts pour la Semaine Sainte

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L‘ensemble baroque Orante et l’Eglise Saint Polycarpe des pentes de la Croix Rousse propose des

Célébrations en concerts pour la Semaine Sainte..

Jeudi 5 avril 20 heures
Vendredi 6 avril 20
heures

Au programme :

Leçons de Ténèbres de F. Couperin
Airs de Cantates de J.S. Bach

Sonates pour violon et basse continue de BACH, RIBER, SCHMELZER, LECLAIR

Participation libre.

Les Adieux à  la reine

de Benoît Jacquot

France, 2011, 1h40

Ouverture de la Berlinale 2012

Sortie en France le 21 mars 2012.

avec Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Léa Seydoux.

Versailles, juillet 1789. A la cour du roi Louis XVI, il faudra quelques jours avant que les événements de la Bastille viennent chahuter les habitudes, les princesses et les servantes. Et amorcer une révolution.

reine5.jpgLes films de Benoît Jacquot peuvent dérouter certains spectateurs. Il peut être difficile de trouver un lien commun à  des films aussi différents que La Fille seule (1995), Le Septième ciel (1997), La Fausse suivante (2000), Adolphe (2002), Villa Amalia (2009) ou Au Fond des bois (2010). Grand lecteur, le cinéaste aime porter des romans à  l’écran et dans les romans, il est plus sensible à  une ambiance, à  des nuances, qu’à  la vigueur d’une trame narrative. Pas de militantisme ni de message, si ce n’est le plaisir de faire du cinéma et de le faire en cinéaste amoureux du mouvement, de la lumière, de la mise en scène et du jeu des acteurs.

Des actrices surtout puisque c’est généralement elles qui ont les premiers rôles dans ses films. Ici, elles sont nombreuses, magnifiées dans leur charme, leur sensualité et leur pétillance. De Léa Seydoux, la plus novice, à  Martine Chevallier la plus experte. Diane Kruger est une Marie-Antoinette qui à  l’âge et l’accent qui conviennent, passant de la frivolité à  la raison dans la même scène et donnant toute sa fragilité au personnage. Julie-Marie Parmentier est un feu follet qui anime tout sur son passage, Noémie Lvovsky à  son aise en gardienne du temple et Virginie Ledoyen est une apparition solaire qui ternit les reflets de la galerie des glaces à  son passage. Mais justement, dans Les Adieux à  la reine, le rôle principal est attribué à  ce lieu unique qui sous-tend tout le film, le château de Versailles. L’un des monuments les plus visités du monde, demeure historique des rois de France, il est à  la fois le symbole du pouvoir royal et honnis, et la preuve éclatante de l’excellence des artisans, créateurs et bâtisseurs d’une époque révolue.reine3.jpg

Dans ce lieu ambigu, le réalisateur peut mettre en scène toute la dramaturgie du roman éponyme de Chantal Thomas. Quatre jours de juillet 1789 où, dans un monde clos et figé, les événements extérieurs vont faire vaciller un univers qu’on croyait immuable. C’est la marque des vraies révolutions, celles qui surprennent comme un séisme et bouleversent irrémédiablement l’ordre établi. Versailles est un château où habitent des milliers de personnes, grouillant autour de la famille royale. Des servantes dans les combles, des palefreniers dans les caves, des courtisans dans les placards et un archiviste dormant dans ses rayonnages. C’est le lieu idéal où s’épanouissent rumeurs, jalousies, intrigues : complots et bassesses assurés à  tous les étages pour ramasser les miettes d’affection de la reine.reine6.jpg

Benoît Jacquot capte les frémissements de la prise de la Bastille, dès la nuit du 14 juillet, dans ce bel ordonnancement. Les fêlures qui vont précipiter la chute du régime. Pas pour le regretter ou pour prendre partie mais pour montrer, dans les réactions les plus infimes et les comportements les plus ordinaires, la complexité des sentiments et la force d’un élan collectif. Pas besoin de montrer le peuple en colère, il restera hors champs et n’en acquière que plus de force quand on ne le ressent que dans les volte-face des personnages de la cour, grands ou petits.

Les costumes sont à  la hauteur du décor et les actrices portent avec aisance et naturel des robes splendides. On est émerveillé par le traitement de la lumière, que ce soit sur le visage des personnages ou dans les diverses pièces du château. Benoît Jacquot et son équipe technique ont soigné les éclairages pour qu’ils rendent au mieux la particularité de la flamme, omniprésente alors. Feu de cheminée, de bougies ou rayons du soleil entrant par la fenêtre, on a sans cesse l’impression que la lumière est encore plus belle et plus naturelle qu’en vrai ! C’est un ravissement d’un bout à  l’autre du film.

reine2.jpgSur le fond, on peut trouver qu’on n’aura pas appris grand-chose sur la Révolution française. Là  n’est pas le propos du réalisateur. Pour Benoît Jacquot, Les Adieux à  la reine, c’est avant tout vivre de l’intérieur, jusque dans la lumière particulière de cet été là , l’effritement d’un monde et de ceux qui l’ont incarné.

Magali Van Reeth

Signis

« GERTRUDE ET LE PLUMEAU »

LA COMPAGNIE LE PUITS JOUERA SON SPECTACLE

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VENDREDI 30 MARS 2012 à  20H00

Eglise Sainte Elisabeth
Angle rue Henon et rue Philippe de la Salle
Prix des places : Adultes : 10 € /Réduits parents des enfants : 8 € / Enfants : 5 €

Réservation : 06 85 30 26 20

[->http://www.compagnielepuits.com/]

« En écrivant Gertrude et le plumeau, nous avons eu envie d’explorer et de partager la trajectoire tracée par Dieu et les hommes dans l’histoire de l’humanité.
Nos questions étaient :

 Quel est le sens de l’histoire ?

 Que nous dit la Bible de la Genèse à  l’Apocalypse sur le salut des hommes ? » Mary Vienot

Ah ! La famille…

Pour sa troisième édition, les Journées Cinéma et réconciliation de La Salette ont choisi d’explorer le thème de la famille à  travers une dizaine de films.

Choisis par les intervenants dans le catalogue du répertoire classique ou contemporain, ces films reflètent la diversité des familles et de la complexité des relations qu’on y tricote, entre drames et quotidien. Dans une ambiance chaleureuse et dans un cadre grandiose, c’est une occasion unique de partager sa passion pour le cinéma !

De l’Europe, avec Secrets et mensonges de Mike Leigh ou L’Enfant des frères Dardenne, jusqu’au Japon avec Departures de Yohiro Takita, il y aura aussi de la place pour les films d’animation ou le monde fantastique de la saga de Narnia. Chaque film est présenté par un intervenant et suivi d’une discussion. Tout le monde peut participer. L’entrée aux projections est gratuite (participation souhaitée).

Cette année, des ateliers cinéma sont proposés aux adultes et aux enfants, en plus des projections.

Ah ! La famille…. Les journées Cinéma et réconciliation ont lieu du samedi 28 avril au mardi 1 mai, au sanctuaire Notre Dame de la Salette en Isère.

Programme et inscription sur le site de La Salette http://lasalette.cef.fr/spip.php?rubrique491

Contact par courriel : contact@cine-salette.com

Téléphone : +33 687 83 38 32

38 témoins

de Lucas Belvaux

France, 2011, 2h09

Sortie en France le 14 mars 2012.

avec Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia.

Un film fort, dénonçant la lâcheté ambiante et redonnant tout son sens à  la justice, lorsqu’elle est au service de la société et non pas un instrument de vengeance personnelle.

C’est toujours avec une certaine fébrilité qu’on va voir le nouveau film de Lucas Belvaux. On se souvient avec émotion de la trilogie Un Couple épatant, Après la vie et Cavale (2003) qui, à  travers une vaste fresque de trois longs métrages, donnaient différents points de vue sur un même événement. Dans La Raison du faible (2006) et dans Rapt (2009), le réalisateur belge montrait qu’aucun genre ni acteur ne l’intimidait. 38 Témoins ravit nos attentes par un récit prenant et de bons acteurs qu’on ne voit pas souvent. Mais surtout, le film soulève de nombreuses questions de société qui deviennent vite, à  travers la fiction, des cas de conscience et des questions morales très complexes. La réflexion sur le rôle de la justice est particulièrement pertinente.38Temoins_photo5_c_Kris_Dewitte.jpg

Une nuit d’hiver, au Havre, une femme est assassinée au pied d’un immeuble, dans une rue où se trouvent d’autres immeubles d’habitation. Pourtant, aux questions de la police et de la presse qui arrivent sur place dès le matin, personne n’a rien vu, rien entendu, rien remarqué. Une journaliste enquête, c’est Nicole Garcia, parfaite dans ce rôle, bien différent de ceux qu’on lui demande de jouer d’habitude. Un couple parmi les nombreux riverains, Louise qui était en voyage ce soir-là  et Pierre, son fiancé, plutôt taciturne. C’est Sophie Quinton, tout en blondeur juvénile, respirant l’innocence, et Yvan Attal, un homme rongé douleur, enfermé dans ses questions.

38Temoins_photo3_c_Kris_Dewitte.jpg38 témoins a été tourné au Havre, en utilisant au mieux la géographie de la ville. Les scènes alternent entre celles tournées au pied des immeubles, dans les rues aux lignes droites et reposantes, tout en modernité désuète, où chacun reconnait son voisin, où l’architecture est à  taille humaine, c’est à  dire adapté à  l’usage qu’en fait l’homme, à  sa mesure. Et les scènes faces à  l’océan, les grues du port, les quais immenses, la lumière grise où, les jours de gros temps, le ciel rejoint la mer. Cet immense espace est parcouru par des monstres métalliques venus du monde entier pour ravitailler les habitants de la ville, de toute l’Europe. Ici, chacun est seul face à  soi-même, dans un environnement non dompté, où les éléments sont sauvages. Là , Pierre doit guider des bateaux de 200 mètres de long, avec un remorqueur qui semble alors minuscule, jusqu’au quai de déchargement. Tout repose sur lui, comme dans l’enquête sur le meurtre : que peut-il face au silence et à  l’incompréhension des autres ?

Habité par sa faute qui lui fait perdre le sommeil, Pierre met au centre du film l’idée même du sens de la justice. Est-il juste de condamner le silence ? Faut-il préserver notre confort immédiat ou écouter notre conscience ? Et oui, Pierre a une conscience et il semble bien être le seul ! Le film donne aussi la parole à  un procureur qui laisse exploser sa colère contre la lâcheté devenue un fait de société, ou ceux qui veulent tout juger pour comprendre : « A quoi ça sert de comprendre ? On ne comprend jamais rien ! ». Tout est rendu plus complexe par le rôle de la presse qui use parfois si malhabilement de son pouvoir sur l’opinion.38_Temoins_photo9_c_Kris_Dewitte.jpg

Le film évoque aussi l’inconstance des amours immatures, ceux qui affirment avec une calme détermination « je ne te quitterais jamais » et qui, quelques jours plus tard, annoncent « je te quitte », avec la même assurance et sans l’ombre d’un doute ou d’un remords Lorsque les médias prônent l’amour fusionnel et transparent, le dialogue et l’harmonie, comment affronter la difficulté, le silence et la peur ?

Pierre est un homme honnête, malgré sa faute, mais à  contre courant de ce qu’on attend aujourd’hui. La souffrance des autres nous est devenue si insupportable qu’on la dénie. On ne console plus celui que la douleur a envahi mais on lui conseille de se soigner, d’aller « voir quelqu’un » et on lui prescrit 15 jours d’arrêt maladie et des médicaments pour se détendre On traite les symptômes, pas la racine du mal. On préfère le silence ou le mensonge qui ne change rien, plutôt que la parole qui fait mal et bouscule.

38Temoins_photo6_c_Kris_Dewitte.jpgAvec ce film, Lucas Belvaux fait de nous, spectateurs, « des témoins de témoins » et nous renvoie à  nos propres lâchetés, à  nos craintes, à  nos mensonges. Mais à  travers Pierre, ce personnage digne, droit dans ses bottes de pluie, capable de guider un bateau monstrueux pour l’amener « à  bon port », il nous montre une porte de sortie : il est toujours possible d’aller à  contre-courant du mutisme ambiant pour parvenir à  une meilleure façon de vivre ensemble.

Magali Van Reeth

Signis

Entre les Bras, la cuisine en héritage

de Paul Lacoste

France, 2011, 1h30

Sortie en France le 14 mars 2012.

documentaire

Dans les paysages splendides du plateau de l’Aubrac, l’un des plus célèbres cuisiniers du monde passe la main à  son fils. Non sans hésitation.

Documentaire savoureux, dans tous les sens du terme, Entre les Bras est une promenade dans une des plus célèbres cuisines du monde, celle de Michel Bras à  Laguiole, au cœur du Massif central. Dans ce paysage épuré que le réalisateur Paul Lacoste saisit dans sa plus belle lumière, notamment en hiver et au soleil couchant, c’est l’heure de la retraite pour le grand cuisinier et il doit laisser la main à  son fils Sébastien. Ca n’est pas très facile. lesbras3.jpg

Ni pour le père, artiste de génie. Il a travaillé dur et longtemps pour transformer le petit restaurant familial en endroit à  la mode et gagner les fameuses trois étoiles Michelin. Au moment de rendre son tablier, il hésite Comment lâcher ce métier qu’il aime tant ? Comment se tenir désormais à  l’ombre de la gloire ? Ni pour le fils. Ayant toujours secondé son père, il attend sans impatience de prendre sa place, de créer à  son tour, de décider.lesbras2.jpg

A défaut de pouvoir goûter, on se régale avec les yeux : la moindre salade chez les Bras est une fête de couleurs, un tableau délicat que le réalisateur nous laisse pleinement contempler. D’ailleurs, il adore ça, le réalisateur, donner du souffle aux assiettes et aux casseroles qui tournoient autour de sa caméra. Sans bavardage, il donne du corps à  la création culinaire, au génie du père et du fils, à  la mélancolie de la situation.

Dans une féerie de très belles images, pendant que les cuisiniers et commis s’activent au piano ou dans le montage des assiettes, le cinéaste capte, lui aussi avec grâce et pudeur, la subtilité et la complexité des sentiments, des émotions et des doutes qui saisissent chacun des protagonistes.lesbras4.jpg

Entre les Bras est un film sur la transmission, l’amour du travail bien fait, le respect des traditions et le sens de la famille. C’est du très bon cinéma, qui nous fait rêver devant une assiette de légumes et des histoires de famille !

Magali Van Reeth

Signis

Oriatorio sacrés de Charpentier

L‘ensemble Vox Laudis, choeur diocésain propose un concert spirituel

Vendredi 30 mars 2012 à  20 h 30 à  Saint Bonaventure

Au programme : Oratorios sacrés de M.A. Charpentier (le reniement de Saint Pierre et le Fils Prodigue) avec Guy lathuraz et Laurent Jullien de Pommerol, direction

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Ce sont 4 de ses quelque 300 œuvres de musique sacrée que solistes, ensemble instrumental et chœur feront entendre : de la déploration des juifs captifs à  Babylone dans le psaume 136 « Super flumina Babylonis » à  la prière empruntée à  saint Bonaventure « Transfige dulcissime Jesu » : « Très doux Jésus, transperce mon cœur et mes entrailles de la blessure délicieuse et rédemptrice de ton amour », on goûtera la maîtrise de l’écriture contrapuntique, l’harmonie suave et lumineuse, l’adéquation du latin prononcé à  la française, toutes qualités que Charpentier déploie, après un fructueux séjour à  Rome auprès de Carissimi, dans les deux petits oratorios donnés lors de ce concert. Le fils prodigue « Filius prodigus » est un petit drame où le librettiste inconnu paraphrase lʼEvangile selon saint Luc, en deux parties : le départ et le retour de l’enfant prodigue jusqu’au pardon paternel qui s’imposera au fils aîné de retour des champs dans la seconde partie, tous les personnages se réjouissant du pardon. La proximité avec les histoires sacrées italiennes, on pense à  Jephté de Carissimi, est encore plus grande dans le Reniement de saint Pierre dont les 4 Evangiles donnent la matière, depuis la scène de Jésus au Mont des Oliviers jusqu’au reniement de Pierre et à  ses pleurs amers peints en un chœur final aux dissonances très expressives.

C’est bien une méditation musicale que nous partagerons à  l’entrée du grand temps de la Passion du Seigneur et de sa Résurrection.


Informations pratiques

Sanctuaire Saint Bonaventure, place des Cordeliers, Lyon 2ème

 Tarifs : 10€ / 15€

Contact : musique@lyon.catholique.fr

Les mille et un jours des Cuevas

Surprenant de voir le fantastique se mettre au service de l’Histoire. L’auteur de ce roman, Juan Manuel Florensa, (chez Albin Michel
580 pages) lui-même fils de réfugiés républicains espagnols, raconte l’histoire d’un jeune homme possédant le don de revivre des événements historiques qui lui sont inconnus. C’est ainsi qu’il part à  la recherche de l’histoire de sa famille en grande partie décimée par le franquisme. Hébergé par son grand-père, il retrouve la douloureuse histoire des républicains espagnols, plus spécialement des anarchistes.

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La particularité de cette page de l’Histoire espagnole est qu’elle n’a pas encore été écrite. Une chape de silence a recouvert l’Espagne jusqu’en 1975. Pendant « nos » Trente glorieuses, on a continué en Espagne, à  torturer et à  emprisonner. Ensuite les Espagnols ont voulu rejoindre le reste de l’Europe plutôt que d’activer leur mémoire. Et tous ces non-dits accumulés de part et d’autre de la frontière continuent de faire des ravages.
Cette page d’histoire, on la découvre à  travers la vie des quatre générations de la famille Cuevas Un arrière-grand-père sauvagement massacré, son fils Antonio qui après s’être battu avec les Républicains a connu l’exil mais surtout le camp de concentration d’Argelès, : c’était en France et en 1939 Tristement prémonitoire On ne sait pas grand-chose de son fils soucieux d’intégration et de réussite sociale mais c’est le petit-fils, Régis, qui ouvre grandes les portes de la Mémoire

Bien que passionnant ce roman historique est destiné aux lecteurs persévérants car l’écriture de ce gros livre est difficile et parfois déroutante. Tantôt sobre et poétique, tantôt boursouflée en se voulant épique, parfois ordurière : bref déconcertante !
Marie-Paule Dimet

À consulter car riche en documents et photos, la page Facebook du livre

[->http://www.facebook.com/pages/Les-mille-et-un-jours-des-Cuevas-Roman-de-Juan-Manuel-Florensa/142456405813040]

SILENCE à  la Tourette

Seize jeunes artistes de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris sont venus résider plusieurs jours au couvent de la Tourette . Ils ont créé des œuvres qui entrent en résonance avec le bâtiment.
Cette rencontre entre l’architecture et les œuvres qu’elle a suscitées se propose de renouveler notre regard sur le couvent à  travers des approches, des techniques et des supports très différents.

A découvrir jusqu’au 25 mars 2012

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en savoir plus : [->http://www.couventlatourette.com/]

Exposition jusqu’au 25 mars du mardi au dimanche de 14 h 30 à  18 h