ARS DE L’OMBRE A LA LUMIERE – UN CURÉ POUR L’ÉTERNITÉ

Grand spectacle vivant dans le cadre du jubilé du Curé d’Ars

mis en scène par Marie-Cécile du Manoir

du 24 au 29 août 2015, à  19h30

Ars – église souterraine Notre-Dame de la Miséricorde

L’histoire débute en 1786, année de naissance de Jean-Marie Vianney et se termine en 1859, à  la mort du saint curé d’Ars. Le spectacle se présente comme une grande fresque où se déroule sous nos yeux, au cœur de l’histoire de France, l’histoire d’un homme qui transformera la vie de son village.

Jean-Marie Vianney, né pendant la révolution, paysan presque illettré à  20 ans comme beaucoup de jeunes gens de son époque, veut devenir prêtre.

Après beaucoup de travail et d’obstacles, il est ordonné en 1815 à  l’époque de la défaite de Napoléon à  Waterloo.

Il est envoyé dans un petit village de 230 habitants : Ars.

Là , à  l’image de sa famille, ouverte aux pauvres et missionnaire, Jean Marie Vianney multiplie les œuvres sociales. Vivant comme un pauvre, il se donne corps et âme à  sa paroisse.

« Le prêtre n’est pas pour lui, il est pour vous ! »

Ne séparant jamais l’amour de Dieu et l’amour des frères, le saint Curé fait grandir son village spirituellement au fur et à  mesure qu’il prie et, plus il confesse, plus les pèlerins abondent et viennent de partout

Tarifs : 15€ / 12€ (enfant de moins de 12 ans, chômeur, personne handicapée, étudiant, groupe de 20 personnes, famille nombreuse)

Contact : 04 74 08 10 76
www.arsdelombrealalumiere.fr

AU REVOIR ET MERCI

Et comme cadeau d’adieu de la promotion Armand Gatti

LA TRILOGIE DU REVOIR de BOTHO STRAUSS, à  l’ENSATT,

dans le cadre des NUITS de FOURVIERE,

Dirigé par : Alain FRANà‡ON, Dominique VALADIE et Guillaume LEVEQUE

Les Nuits de Fourvière nous ont cette année proposé un programme théâtral de grande qualité et varié (Molière avec les Femmes Savantes, Tchekhov, Aristophane, Beaumarchais à  venir) avec des metteurs en scène connus et reconnus (Macha Makeïeff, Serge Valetti, Christian Benedetti).
Début juillet et jusqu’au 17 juillet, la dernière promotion de l’ENSATT ,qui nous avait déjà  ravi avec les « NUITS » (tiens, tiens),sur une chorégraphie de Daniel Larrieu,revient en force sous la direction d’Alain Françon (un grand du théâtre) assisté de Dominique Valadié et Guillaume Lévêque qui participent à  la distribution avec douze jeunes comédiens ,aussi talentueux les uns que les autres ,élèves ont assuré la charge des décors, de la régie
Il faut absolument aller les applaudir, les encourager, et remplir tous les soirs la salle dédié à  Jean Jacques Lerrant qui a tant œuvré pour un théâtre de qualité à  Lyon et sur le plan national. Nous ne savons pas la chance que Lyon a, d’avoir accueilli l’École de la rue Blanche
La pièce choisie est une œuvre de Botho Strauss, une œuvre mythique, allemande des années 70, mettant sur scène 14 comédiens, évoluant dans les coulisses d’une exposition de peinture moderne ,en avant-première, et réunissant des représentants de la société (peintre, acteur, médecin, pharmacien.),confrontés aux problèmes de l’art, de l’amour, de la vie en commun, du pouvoirIl ne se passe rien ,comme chez Tchekhov, mais les personnages courent en permanence ,comme pour signifier que la rapidité des moyens de communication tuent la communication,(éteignez vos portables). Tout cela donnent beaucoup de rythme à  la présentation, en contrepoint de la stabilité du gardien et de noirs complets qui évitent l’essoufflement. Un puzzle à  reconstituer d’une société éclatée. L’inverse d’un huis-clos avec cependant les mêmes inquiétudes. Cette pièce dans la tradition du théâtre germanique (Kleist, Buchner, Heiner Muller) est d’un des plus grands dramaturges européens , Botho Strauss, qui fit sa carrière à  Berlin au Shaunbà¼hne, sous la direction de Peter Stein, avant la chute du mur.

Au revoir et MERCI aux jeunes comédiens. Ce n’est qu’un au-revoir ?

Hugues Rousset

du 30 juin au 17 juillet 2015 à  20h

Relâche les dimanches ainsi que les 13 et 14 juillet 2015

ENSATT Studios Jean-Jacques Lerrant
4 rue soeur Bouvier Lyon 5e Parking gratuit

Réservations : tél: 04 72 32 00 00 / www.nuitsdefourviere.com

[->https://trilogiedurevoir.wordpress.com/]

Découvrir le théâtre

Lire, écouter et dire de grands textes avec Eschyle / Koltès

Du vendredi 10 juillet (18h) au mardi 14 juillet 2015 (16h)

Avec Stéphane Daclon, comédien, metteur en scène, professeur de théâtre.

Vingt-cinq siècles séparent Eschyle de Bernard-Marie Koltès. Vingt-cinq siècles de transformation, de recherche, de découverte et de bouleversement de l’écriture théâtrale. Et pourtant, on ne peut qu’être dérangé par tant de similitude, de fraternité. « Une sorte d’épouvante emplit Eschyle d’un bout à  l’autre ; une méduse profonde s’y dessine vaguement derrière les figures qui se meuvent dans la lumière. Eschyle est magnifique et formidable, comme si on voyait un froncement de sourcil au-dessus du soleil. » écrivait Victor Hugo. Comment alors ne pas penser à  l’écriture de Bernard-Marie Koltès ? Théâtre de l’attente et de l’angoisse, théâtre de l’épouvante, théâtre des espaces mouvants car en perpétuels conflits où se croisent des personnages « errants », le plus souvent déracinés, ne maîtrisant ni leurs existences, ni leurs futurs.

Ce sont ces espaces-là , dans le cadre du couvent de La Tourette, que je vous propose d’explorer durant ce stage, comme autant de lieux de conflits, d’échange et d’espoir où chaque personnage est confronté à  une lutte permanente avec lui-même, les autres et son environnement.

Au cours de ces trois jours et demi, nous allons prendre le temps de lire ces textes, de les étudier, de les écouter, de voir différentes mises en scène contemporaines, et de les proclamer, car ce sera aussi en les disant, en les faisant passer par notre voix et notre corps que nous nous les approprierons.

Montant de l’inscription : 100€ – frais d’hôtellerie supplémentaires à  régler sur place

Consulter et imprimer le bulletin d’inscription ici
[->http://www.couventdelatourette.fr/images/PDF/Bulletin-inscription-sessions.pdf]

CONTACT
Couvent de La Tourette / 69210 Eveux – L’Arbresle / FRANCE

TEL : +33 (0)4 72 19 10 90 / Du lundi au samedi De 14h à  18h

[->http://www.couventdelatourette.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=40&Itemid=101]

Sur la route avant l’aube

Épilogue de l’Evangile de Luc

création scénique par le Théâtre de la Clairière (Besançon)

Texte et mise en scène Pierre Louis.

Avec : Lucas Vautrin, Roseline, Malaisé, Marc-Antoine Crionnet, Alix Baudoin, Benoît Chabod.

à  l’Espace culturel St-Marc – Salle «Ste-Hélène »

10, rue Ste-Hélène Lyon 2e

le jeudi 9 avril à  20h30

Une interprétation qui ne vise pas à  déjouer le mystère mais à  le laisser jouer pleinement, revivifiant du même coup l’exercice de théâtre…

« Cinq acteurs, dont un accordéoniste, jouent avec brio cette pièce aux références multiples et dont les éléments symboliques renforcent la portée universelle. Le résultat ? Etonnant ! »
Est Républicain, 01.08.14

Le Théâtre de la Clairière présente ce spectacle dans le cadre de son partenariat avec l’Espace culturel Saint-Marc qui a débuté en novembre 2013 avec deux représentations de L’Annonce faite à  Marie de Claudel.

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Réservations: contact@theatre-clairiere.fr tel : 06 60 63 47 91

prix : 12 € et 8 €

Blanca Li et ses robots !

A la Maison de la Danse : Blanca Li et ses robots !

Jusqu’à  samedi 21 mars, la chorégraphe Blanca Li nous convie à  une heure trente de plaisir en compagnie de ses robots et de ses machines, et de ses huit merveilleux danseurs.

Nous vivons avec des machines de toutes sortes : robots, ordinateurs, machines, le jour, la nuit, partout. Blanca Li a voulu explorer la relation complexe de l’homme à  la machine, construisant une chorégraphie décalée et surprenante. Ce beau spectacle, inventif et coloré, pose la question suivante : une machine, même évoluée, peut-elle remplacer le rapport au vivant ? Ces petits robots que l’on voit évoluer sur scène pourront-ils, un jour, exprimer des sentiments ? D’ores et déjà , ils gèrent notre quotidien, mais pourront-ils s’humaniser en prenant notre apparence ?

Autant de questions qui sont posées dans cette chorégraphie pour huit danseurs dont les mouvements déclenchent toute une flopée d’instruments de musique absurdes conçus par Maywa Denki.

Voilà  un spectacle, cocasse et poétique, qui s’adresse à  un très large public.

Pierre MOUTARDE

[->http://www.maisondeladanse.com/programmation/saison2014-2015/robot]

LE SOULIER DE SATIN

DE PAUL CLAUDEL

AU POINT DU JOUR , La TROISIEME JOURNEE DU SOULIER DE SATIN DE PAUL CLAUDEL ,mise au point progressivement de jour en jour, pendant le mois de mars, sous la direction de Kathleen Dolle ..,et avec une troupe de douze jeunes comédiens ,tous pleins de talent et de « punch ».

Ils sont issus de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne, et réunis sous le nom d’un collectif :X .Gageons qu’X est la promesse tenue d’une grande école, mais n’est pas très explicite, pour une équipe qui justement mérite d’être connue. L’équipe technique bénéficie d’anciens élèves de l’ENSATT. Un esprit de troupe, sans prétention, sensible dès l’accueil ,chaleureux, où les comédiens vous expliqueront le contenu des deux journées précédentes, à  l’aide de grands panneaux pédagogiques ,qui vous permettront de comprendre la continuité d’un récit où le « zapping » le dispute à  la cohérence d’une œuvre monumentale,(chaque journée de la version scénique dure plus de deux heures) où se confrontent ciel et terre ,dans un désordre organisé .

La dimension mystique est ancrée dans le réel, laissant libre cours à  tous commentaires et interprétations qui ont fait la réputation mythique de cette pièce à  laquelle peu de metteurs en scène (et les plus grands : Jean Louis Barrault, Antoine Vitez, Olivier Py) se sont confrontés avec bonheur.
L’entreprise est un véritable challenge, poursuivi depuis début janvier (chaque journée est présentée, pendant un mois, tous les jours sauf le dimanche et le lundi) .Le mois de mars est celui de la troisième journée.

Le projet s’insère dans le cadre du Théâtre Permanent, à  l’initiative de Gwénael Morin, qui selon le même principe nous a présenté l’an dernier Molière et Shakespeare. Le soutien de l’ADAMI,de la DRAC Rhône-Alpes, du ministère de la Culture et des collectivités locales permet au théâtre réputé éphémère d’être permanent et à  la portée de tous (le billet est à  cinq euros et vous donne le droit de revenir pendant tout le mois !)Un journal quotidien, disponible, retrace les événements du jour, et vous pouvez le matin participer à  leur travail, et surtout vous pouvez les rejoindre à  20h, au Théâtre du Point du Jour. Une très belle aventure que le public doit absolument soutenir, pour son plus grand plaisir et pour que le théâtre retrouve sa place dans la Cité.

Venez nombreux et vous pourrez ainsi suivre les aventures, à  travers le monde (la scène de ce drame est le monde, au XVIème siècle,) de Dona Prouhèze et de Rodrigue, unis par un amour impossible, errant entre Afrique (le Maroc) et la Nouvelle Amérique. La terre, dont les grands navigateurs espagnols ont repoussé les limites, n’est plus depuis peu le centre du cosmosDix ans séparent la deuxième et la troisième Journée, avec une lettre qui mettra ce temps pour atteindre son destinataire. Plus de vingt personnages ,hauts en couleur ,à  travers plus de dix scènes ,sous forme de tableaux ,évoluent pour vous faire vivre cette merveilleuse histoire, d’un continent à  l’autre, dans un langue flamboyante (véritable « opéra de paroles »),empruntant tous les styles: épique,poétique,lyrique,symbolique,comique.

Priorité au texte, que les comédiens servent avec efficacité. Le souffle poétique de Claudel demande justement une parfaite maitrise de la respiration, et ils ont su la trouver de telle sorte que l’absence de costume et de décor, (en dehors des très beaux vitraux de fond de scène au début) vient en renforcement de l’écoute .A chacun son imaginaire simplement guidé par une scénographie, marquée par une mise en place, qui permet quelques belles compositions.

Le Soulier de Satin, ou en sous-titre : « Le pire n’est pas toujours sûr » .Ceux qui pensent que le théâtre n’a pas d’avenir, ce qui serait le pire, venez applaudir ce spectacle et donner du poids à  cet aphorisme, emprunté à  Calderon. Puissions-nous ainsi être sûr que le Point du Jour annonce l’aurore d’un théâtre d’Art permanent pour tous.

Hugues Rousset

LE PRINCE DE HOMBOURG

au TNP

de Heinrich von Kleist

mise en scène Giorgio Barberio Corsetti

Du 25 février au 8 mars 2015

Grand théâtre – Salle Roger Planchon

Les représentations restantes

Samedi 28 février 2015 à  20 h 00

Mardi 3 mars 2015 à  20 h 00

Juste retour des choses, «Le Prince de Hambourg » revient au TNP.On se souvient de son apparition magique en 1951, sous la conduite de Jean Vilar, avec les traits de Gérard Philipe, au festival d’Avignon et Jeanne Moreau dans le rôle de Nathalie. Olivier Py, pour la première année de sa direction du festival a choisi, pour l’inaugurer cette pièce de Von Kleist, et un metteur en scène italien : Giorgio Barberio Corsetti. Le désir d’être dans la tradition du Répertoire n’est probablement pas étranger à  ce choix.

L’intrigue est simple et s’ouvre sur «Le Prince de Hambourg » qui sort difficilement d’un rêve, à  la veille du départ en guerre du duché de Brandebourg, contre la Suède, sous le commandement du Grand Electeur, son oncle. Il est distrait lorsque lui sont données les instructions de ne pas faire intervenir la cavalerie qu’il commande, avant l’ordre du chef de guerre. Il ne respectera pas les consignes et devancera le signal, permettant ainsi une brillante victoire qui en fait un héros, mais il sera condamné à  mort pour désobéissance. L’amour de Nathalie, dont le gant perdu et retrouvé, a prolongé son rêve et la pétition de ses soldats feront-elles changer la décision, et comment réagira le Prince ?

Xavier Gallais campe remarquablement avec beaucoup de cohérence l’image d’une nonchalance chanceuse, soumise à  son destin entre rêve et réalité, avec la conviction romantique que l’on peut toujours se soustraire au monde, dont nous sommes les marionnettes par le rêve initial ou l’évanouissement final. Là  où Gérard Philippe était Fanfan la Tulipe, maté de Don Quichotte, Xavier Gallais appartient au monde de Calderon, où Sigismond participe à  deux univers que sépare le miroir de Lewis Carroll. Faut-il y voir une leçon de vie ou de mort ? Il est le cousin d’Hamlet : « dormir, mourir, rêver peut-être ». Kleist se suicidera peu de temps après cette dernière pièce, sans qu’il y ait là  une réponse.

En contraste du personnage principal, les acteurs du réel, ceux qui font la guerre « aux ordres » sont très convaincants et bien dirigés, avec une Nathalie d’Orange qui fait figure de passeuse entre deux mondes. Rêve et réalité sont repris dans l’espace avec l’espace de guerre, horizontal puis en pente douce, où le héros ne pourra que glisser et le petit théâtre de l’imaginaire où se retire le réel, comme l’Electrice et sa cour, le gant perdu comme trace abandonné au songe.
Quelques très belles images esthétiquement très fortes : au départ les éphèbes nus habillant le héros, la chevauchée fantastique en projection vidéo, et l’image finale de marionnette, symboles plus en écho de Kleist que de la pièce.
«Le Prince de Hambourg », un drame ? S’interroge au cours du prologue l’Electrice, en tout cas une très belle réalisation dont la retransmission en direct en juillet du festival avait bien montré que le théâtre, au théâtre, ne peut être téléporté, quelque chose qui participe de la présence réelle !

Il faut donc aller au TNP.

Hugues Rousset

[-> http://www.tnp-villeurbanne.com/manifestation/prince-hombourg-fev-mars-14-15#/videos]

« NUITS » TENDRES A L’ENSATT

Du 23 février au 6 mars 2015 à  20h (relâche le dimanche)

Durée : 1h15

Théâtre «Laurent Terzieff »
ENSATT

4, rue soeur Bouvier Lyon 5e / Bus C20E, 46, 49 : St Irénée

Les lyonnais connaissent-ils leur chance d’abriter l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) ,et d’être invités chaque année à  voir un spectacle complet présenté par une promotion d’une quinzaine d’élèves (décorateurs, costumiers, scénographes ,musiciens ,chanteurs, éclairagistes et bien sûr acteurs),sous la direction d’un metteur en scène invité.

Il y a de bonnes et de moins bonnes années. Cette année, sous la direction du chorégraphe Daniel Larrieu, c’est une très bonne année et qui s’intéresse au théâtre se doit de rejoindre avant le 6 mars le Théâtre dédié à  Laurent Terzieff ,à  l’intérieur de l’Ecole, pour applaudir et encourager la promotion Armand Gatti, qui nous « ravit » au jour pour nous faire partager ses nuits (une heure trente en suspens entre ciel et terre pour nous rappeler que nous sommes bien faits de « l’étoffe de nos rêves »).

Tout commence par des éclats de voix dans le noir issus de la salle lancés comme des invitations au spectacle sur le thème des rapports entre la scène et la salle, la mise en espaceet en rêves, selon la logique inconsciente de leur organisation, celle des représentations de la vie comme un songe, qui pourrait être l’histoire du théâtre lui-même, ( opéra, cabaret, théâtre élisabéthain, propos dada et surréalistes).

J’étais tellement dans l’entre-deux du songe (d’une nuit d’hiver) que je ne sais plus si j’ai entendu « le Pélican »(nuit de mai de Musset),ou si je l’ai rêvéExercices de style, rapidement menés ,par une troupe dont on perçoit les liens subtiles et le plaisir du jeu, sous la baguette du chorégraphe, devenu metteur en scène.

Ensuite, l’empreinte chorégraphique prend définitivement le pas, donnant toute sa place à  la plastique avec en fond de décor une très belle toile peinte de Latifa Echakhch , prix Marcel Duchamp 2013, qui m’a évoqué Magritte et des costumes inspirés de la mode contemporaine.

Pierrots lunaires en noir et blanc qui nous racontent l’histoire que la nuit inscrit dans nos imaginaires et où nous retrouvons ce que nous souhaitons y mettre, avant que le ciel ne nous tombe sur la terre, et se prolonge en mer agitée .

L’espace du rêve et du théâtre se rejoignent dans une vision cosmique, peuplée des fantômes qui nous habitent.

Au total, un spectacle à  ne pas manquer, à  l’honneur d’une grande École de Théâtre qui mêlant les différentes professions des Arts du Théâtre, et en les accordant si bien nous invitent à  admettre que, pour le bonheur de la salle, « Sire le Mot » doit parfois partager la scène. Le théâtre comme « performance »ici réussie.

En passant, hommage à  Armand Gatti, grand homme de théâtre, trop peu connu, bien loin de ce spectacle, mais qui a su ouvrir, avec générosité d’autres portes, diurnes, au théâtre contemporain. Un Portier de Jour en quelque sorte

Hugues Rousset

[->http://www.ensatt.fr/index.php/14-archives-ateliers-spectacles/1605-nuits]

Réservations : 04 78 15 05 07 / production@ensatt.fr

Tarif normal : 10€ / Tarif réduit : 5€

Hildegarde de Bingen

Avec le soutien de la Fondation St Irénée

Première du spectacle

Le Dimanche 1 Mars à  19h

église St Jacques , 51 rue Jean Sarrazin , Lyon 69008

Tram 4 : États-Unis / Tony Garnier

bus C25 : Professeur Beau Visage / CISI ou Etats Unis / Tony Garnier

« Il faut mettre en place une lutte farouche à  l’intérieur de soi-même, une ascèse à  la consommation, une sobriété heureuse, pour faire un bon usage du monde et répondre à  l’attente de Dieu . L’homme est ministre de l’univers remis entre ses mains… »

Une femme d’une actualité incroyable, qui replace l’homme en unité avec cosmos.
Non seulement Hildegarde soigne le corps avec ses recettes et ses médicaments, mais elle soigne l’âme avec ses écrits originaux, ses chants magnifiques et ses enluminures stupéfiantes!

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