Pixel

de MOURAD MERZOUKI

Direction artistique et chorégraphie : Mourad Merzouki / CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Kà¤fig

Création numérique : Adrien Mondot et Claire Bardainne

Pixel / Création 2014 – 11 interprètes

La première expérience de Mourad Merzouki mêlant hip hop et vidéo interactive. Une expérience dense de nouveaux espaces, de nouvelles matières numériques vivantes, mouvantes, en dialogue avec les corps.

…un subtil équilibre entre réel et virtuel, énergie et poésie, fiction et prouesse technique pour créer un spectacle à  la croisée des arts. Sur un plateau à  trois dimensions, le rapport au temps et à  l’espace sera modifié, décalé, distordu, dans une conversation ludique entre le monde de synthèse de la projection numérique et le réel du corps du danseur.

[->https://www.youtube.com/watch?v=z_Hu57QTqqE]

[->http://www.maisondeladanse.com/programmation-2014-2015]

CENDRILLON

Chorégraphie Thierry Malandain / MALANDAIN BALLET BIARRITZ

Musique Sergueï Prokofiev

Du 23 au 28 février

de Pierre Moutarde

la Maison de la danse propose de revisiter l’histoire de Cendrillon, avec les vingt danseurs du Ballet de Biarritz. Thierry Malandain s’est emparé de ce monument du répertoire, avec pour compagnon de route Serge Prokofiev, et il nous en livre une vision très personnelle.

Un mur d’escarpins noirs et brillants signe la scénographie, sobre et impressionnante. Tout en respectant la trame du conte, le chorégraphe en a ingénieusement épuré l’imagerie – citrouille et carrosse – pour en restituer le noyau dur – désir et jalousie – sans en perdre la magie. Avec une écriture classique-contemporaine particulièrement tendue dans certaines scènes, Thierry Malandain fait parler les sentiments avec beaucoup de sensualité.

Il fallait une bonne dose de courage pour se confronter au célébrissime conte : Thierry Malandain et son Ballet Biarritz, l’une des plus belles compagnies françaises, relèvent haut la main le défi avec cette Cendrillon à  la fois fidèle et moderne.

Renseignements au 04 72 78 18 18.

[->https://www.youtube.com/watch?v=tTQ3qOGTQOU]

[->http://www.maisondeladanse.com/programmation-2014-2015]

[->http://www.maisondeladanse.com/programmation/saison2014-2015/cendrillon]

Rodin et son éternelle idole

la Maison de la danse

du 2 au 7 décembre

« Rodin et son éternelle idole », la nouvelle création de Boris Eifman avec sa troupe de Saint-Pétersbourg consacrée à  Rodin. Dans un style néo-classique, Boris Eifman a toujours su nous émouvoir dans ses multiples ballets, car ils sont l’œuvre d’un véritable humaniste. Ici, il raconte l’histoire fascinante et tumultueuse du sculpteur Auguste Rodin et de son éternelle idole, Camille Claudel, femme passionnée, géniale et broyée. Elle fut son apprentie, sa maîtresse et sa muse entremêlant la vie et l’art, la création et la passion amoureuse jusqu’à  la folie. Et la troupe est sensationnelle !

Contact

la Maison de la danse

du 19 au 29 novembre

« Contact », une nouvelle création de Philippe Decouflé. Conçu comme un spectacle dans le spectacle, ce spectacle est en réalité une comédie musicale et visuelle. Decouflé est, depuis plus de vingt ans, l’un des artistes les plus décoiffants qui soit. Il dirige ici des danseurs, des comédiens, des chanteurs, des musiciens exceptionnels (en particulier le fameux Nosfell). Decouflé a – presque – toujours su, dans ses spectacles bondissants, nous emmener dans de véritables éblouissements.

Nous ne l’embrasserons plus

«Nous ne l’embrasserons plus » pièce tirée du livre «Et nous, nous ne l’embrasserons plus » de Marie-Noëlle Gougeon

Remarquable travail du metteur en scène Jérôme Sauvion et du chef éclairagiste Pascal Nougier..

Ce livre est une histoire vraie : le récit écrit à  partir de la correspondance entre des jeunes gens lyonnais pendant la guerre de 14 et retrouvée dans la maison familiale de l’auteur qui est la petite fille de deux des héros de l’histoire.

L’adaptation théâtrale est centrée sur la vie de Mathilde, la jeune fille du livre, sœur et fiancée des deux garçons.

Dans la pièce, Mathilde est représentée à  trois époques de sa vie..
La pièce commence en 1939, la jeune femme a peur de voir repartir les hommes de sa famille..
Elle se souvient de la première guerre et des lettres qu’elle recevait.
Mathilde jeune, sur son fil, tient l’équilibre entre le front et l’arrière et elle symbolise aussi ce « fil de la vie » qui continue malgré tout…
Elle est là  devant ses pianos pour nous raconter son histoire en musique, dans les notes de Sati.

La pièce est magnifique, tout en émotions, humour, gravité et pleine de vie malgré tout..Elle dure 1H 10′.

Marie-Noëlle Gougeon

RCF(émission réécoutable en podcast) : Marie-Noëlle Gougeon est interviewée par Laetitia de Traversay dans son émission «D’un livre à  l’autre » le lundi 10 Novembre à  11H30 sur .

Elle se jouera à  la Maison du Peuple de Pierre-Bénite – 4 Place Jean Jaurès le 28 Novembre à  20H30.

Réservations et téléphone 04 78 86 62 90.

On peut voir des images du spectacle sur le site du Sémaphore d’Irigny »

https://www.youtube.com/watch?v=mzV9yk7EroI

QUELQUES JOURS ENCORE…

Ungrand succès de la collaboration entre le TNP (Christian Schiaretti) et les Tréteaux de France (Robin Renucci), et la poursuite d’une politique de « répertoire », en accord avec la mission de cette grande Maison du Théâtre dont il faut tous les jours se féliciter de l’avoir à  proximité, avec autour des représentations de nombreuses animations.

Qui a donc parlé du « foyer » d’un théâtre pour désigner à  la fois la flamme et la familiarité ?

L’argument de l’Ecole des Femmes est trop connu pour y insister. C’est une pièce de la maturité (1662). Molière vient d’épouser Armandequi pourrait être sa fille, et comme plus tard pour le « Malade Imaginaire », que va jouer un Molière malade, on peut se demander si il n’y a pas là  une tentative d’exorcisme d’un mariage à  risque

La grande force de cette « comédie grinçante » est d’associer le ton de la farce où Molière est passé maître avec la souffrance d’un homme qui découvre à  ses dépens que l’amour ne peut-être obligé, et que sa vraie nature échappe à  toute contrainte, et peut aussi bien s’expérimenter par le coup de foudre que par la perte. L’amour est « ingénu », énigmatique, comme la dernière image d’Agnès, et ce mystérieux attachement ne reconnait ni l’école préparatoire de la société, ni l’argent (comme Dandin en fera la douloureuse expérience). Il peut y avoir mariage forcé, il n’y a pas d’amour forcé.

La mise en scène a su garder l’esprit de la farce avec ses quiproquos, sa gestuelle « commedia dell’arte » et ses clins d’œil très réussis au public, servis par une intrigue caricaturale, en même temps que l’on sent de façon très subtile évoluer de façon opposée le drame d’Arnolphe et l’amour d’Agnès dans toute sa naïveté touchante.

Le décor est minimaliste très efficace en lien avec les « tréteaux » du théâtre populaire et un rappel par le jardin central et les lanternes de celui que Christian Bérard fit pour Jouvet auquel on a souvent pensé ce soir.

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Il y a dans l’histoire du théâtre une histoire des mises en scène, et celle là  devrait compter dans cette histoire où tant de grandes figures du théâtre se sont illustrées .Pièce de la maturité. A voir absolument.

Hugues Rousset

L’École des femmes

Programmation

Après-midi culturel autour d’Etty Hillesum

Samedi 8 novembre au Théâtre de l’Astrée

la Doua – 6 avenue Gaston Berger – Villeurbanne 69100

cette année,c’est le centenaire de la naissance d’Etty. Agnostique juive de 27 ans, écrit son journal en 1941 – 1943.

Le propos n’est pas la guerre, mais Etty, campant la vie en touches légères et tendres.

Confrontée progressivement à  l’oppression, elle ne fuit aucun aspect de la réalité qui l’entoure, néanmoins elle s’attache au battement doux et paisible de la vie au fond d’elle-même.

Nous invitons les personnes à  prendre le temps, un luxe dans notre monde où il faut toujours se presser, pour vivre cette rencontre.

Programme

 14h 30 Concert Duo piano saxophone avec Jean-Paul Prat et Vincent Brizoux

 15h 30 Conférence sur Etty Hillesum avec Samuel Rouvillois, suivie d’un débat

 17h Pause – rafraichissement offert

 18h Spectacle Le Souffle D’Etty d’après les écrits d’Etty Hillesum
avec Annick Galichet et Mary Vienot – Compagnie le Puits

 19h 15 Fin

Sur le site vous trouverez de plus amples informations

Marie-Noëlle Guefif

Association Caldeira

Le Clos Saint Joseph

69610 St Genis l’Argentière

tel : 04 74 26 27 19 après-midi ; 06 07 65 41 83

www.caldeira.fr ; contact@caldeira.fr

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BREVES DE STRAPONTIN

BREVES DE STRAPONTIN

« La vie ne serait pas la même, s’il n’y avait pas le cinéma. » Le très beau festival Lumière autour d’Almodovar vient de nous confirmer l’attrait du public pour le 7ème Art qui,au-delà  du divertissement crée des rencontres et ouvre à  la réflexion.
Lyon est bien une ville Lumière, et même si les feux de la rampe sont moins visibles au quotidien que les écrans des lanternes magiques, le théâtre n’est pas en reste. L’offre est plus dispersée, mais considérable .Le choix est difficile, et souvent a parfum de regret, lorsque la régularité d’un abonnement à  l’un des hauts lieux de la Cité n’agit pas comme un rappel à  l’ordre .Le théâtre de façon paradoxale est éphémère, en même temps qu’il est universel, car il parle de l’homme à  des hommes ,de ses interrogations ,de ses croyances ,de sa vulnérabilité, de ses contradictionsNotre besoin de spiritualité peut trouver là  de quoi se nourrir. Il n’ya pas de théâtre chrétien, mais des hommes et des femmes en chemin, en quête de sens .La foi se nourrit de la Culture, et l’Art en est un des terreaux les plus fertiles, a fonction d’éveil.
Est-il possible de donner chaque mois quelques pistes, en réajustant chaque semaine en fonction des informations tardives pour des lieux moins fréquentés ?

Quelques suggestions déjà  :

• Péguy a eu sa nuit anniversaire, grâce au Collège Supérieur, (avec la très belle prestation de Jean Paul Lucet, dans le « Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » relayée à  l’Agora-Tête d’Or par une conférence de Monseigneur Batut et une lecture d’extraits d’ « Eve ». Nemanquez pas les 12-13-14 novembre les manifestations organisées par l’Amitié Charles Péguy.(www ;journéespeguy.com)

• Evocation de l’anniversaire de la guerre de 14-18 avec à  Irigny, dans le cadre d’une exposition attractive, le 7 novembre, une création originale « Nous ne l’embrasserons plus », du côté des familles, et à  partir du 26 novembre, au Théâtre des Marronniers, « les Paroles de Poilus ».

• Les grandes figures mythiques du théâtre : Phèdre (aux Célestins), Arnolphe (au TNP), Lucrèce Borgia au Théâtre de la Croix Rousse (c’est la troisième mise en scène cette année de la pièce de Victor Hugo, et cette fois avec dans le rôle principal : Béatrice Dalle !)

• « Le Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, par le Théâtre Oblique : un grand comédien Olivier Borle au service d’un texte poétique très fort ,nourri à  la fois de la colère de l’esclave, d’une langue témoin d’une histoire et de l’humanité de l’auteur, ami de Leopold Senghor.Le spectacle qui a inauguré la saison de l’Agora-Tête d’Or sera reproposé à  Lyon.

au Collège Supérieur, renseignez- vous sur les dates de deux Ateliers de Lecture,

• L’un sur : « King Lear » du grand Will,

• Le second sur Francis Ponge : « Le Parti-pris des Choses ». (www.collegesuperieur.com).

et en avance, au TNP, fin avril, début mai, réservez si vous ne l’avez pas encore vu, avec Juliette Rizoud, dans une mise en scène de C Schiaretti :

• « La Jeanne de Delteil », un moment de pur bonheur dans la meilleure tradition théâtrale, un spectacle du répertoire.

Hugues Rousset

Confluences-Polycarpe – se construire par la beauté

Dans ce numéro

Editorial

L’automne, symbole du «bien vieillir »
Non-puissance, sobriété et espérance, quelle société voulons-nous ?

Vieillir avec la Bible

Adhérer

La Vierge parmi les vierges

Cours à  St-Bonaventure

La Renaissance et la Réforme. Les temples de Lyon

L’amour sous verre

Grande Chartreuse

Exposition à  Confluences-Polycarpe

http://confluences-polycarpe.org/wp-content/uploads/2014/10/octobre-2014internetr%C3%A9duit.pdf

Espace culturel Saint-Polycarpe

25 rue René Leynaud

69001 Lyon

permanence du jeudi entre 15 h et 18 h

entrée au milieu de l’escalier du passage Mermet entre la rue
Burdeau et la rue René Leynaud.

Tél.: 04 72 40 98 20

courriel: confluences.beau@orange .fr

http://www.confluences-polycarpe.org/

EVARISTO

EVARISTO (1923-2009)

au musée de Fourvière

du 27 Septembre au 5 Janvier

dévoile le côté mystique de ce réfugié espagnol qui s’inscrit, grâce à  un travail acharné et hors normes, parmi les grands peintres lyonnais.
En effet, Evaristo était très croyant et si l’on ne voit dans son œuvre peinte que des masques morts aux yeux énucléés, des bouches qui crient la faim, on oublie que si les morts d’une guerre fratricide ont jalonné son enfance, blessure dont il ne guérira pas, Evaristo s’est accroché, sa vie durant, à  l’Espérance chrétienne enracinée dans sa famille.

Il a su dénoncer les cruautés et les ténèbres de l’existence avec les« couleurs impétueuses » rouge, vert, jaune, des poivrons de son enfance espagnole magnifiées par les cernes noirs chers à  Rouault.

Si sa foi l’a orienté vers la représentation du Christ et les rappels évangéliques, ses paysages s’organisent autour d’une église (St-Fons), d’un cimetière d’où la mort semble s’évaporer au soleil d’ un ciel prometteur. Il y a beaucoup à  découvrir dans labelle exposition que nous présente l’équipe du musée de Fourvière.

Certes, Evaristo dénonce la cruauté du monde, mais autour des « yeux de charbon ouverts sur les interrogations éternelles », il y a le mûrissement d’un enfant pauvre et déraciné exprimant toujours sa foi en la présence divine dans l’humanité de son questionnement.

Arlette Dissard