« Inventer un avenir commun »

La gestion de la finitude de la nature, à  l’échelle mondiale, est un défi politique sans précédent, tel est le message que Dominique Bourg, philosophe, professeur à  l’Université de Lausanne, Institut des politiques territoriales et de l’environnement humain, a fait passer dans une conférence très remarquée au Congrès du MCC (Mouvement chrétien des cadres et dirigeants) qui a réuni 1800 personnes à  Villeurbanne les 15-16 janvier 2011 dont le thème était « Inventer un avenir commun »

Bien au-delà  des quelques climato-sceptiques, l’éco-scepticisme affecte la prise de conscience des enjeux écologiques. Son impact sur l’opinion et l’action politique témoigne que le message écologique a du mal à  passer. Il s’agit d’un déni des limites à  l’échelle d’une civilisation fondée sur l’économie de marché et l’exigence de satisfaire des désirs infinis pour une population croissante. Nous sommes confrontés sur tous les fronts aux limites de la planète et donc à  la nécessité de changer profondément l’organisation de nos sociétés et de nos modes de vie. Cette prise de conscience, acquise pour les écologistes mais pas pourl’opinion publique, forgera la démocratie à  venir.

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Dominique BOURG


Aujourd’hui, nous entrons dans un monde fini, mais nos institutions sont inadéquates. Si je défends sans limite la liberté d’opinion, je suis favorable à  l’intégration de limites en ce qui concerne la liberté de comportement des individus. Une liberté qu’aucun principe ne semble pouvoir borner menace désormais les conditions biosphériques du bien-être de tous. Je ne
crois pas à  la nécessité d’un régime autoritaire. Mais si nous ne savons pas démocratiquementfaire face aux problèmes écologiques, nos démocraties disparaîtront.

Dominique BOURG

Pour en savoir plus sur l’intervention de Dominique Bourg

[->http://www.mcc.asso.fr/Les-themes-du-congres-MCC-sont?var_recherche=pdf%20dominique%20bourg]

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