Elles ont du souffle ces deux comédiennes qui nous invitent au Théâtre des Carmes
Elles ont du souffle ces deux comédiennes qui nous invitent au Théâtre des Carmes , au dessus de Saint-Paul ,à une rencontre entre une de ces “grand-mèresâ€,maintenant classiques au théâtre ,par leur esprit d’enfance,non composé,â€natureâ€,(j’ai pensé à Madeleine Renaud entre autres),que l’on met en dialogue avec leur petite fille qui s’éveille dans l’étonnement à la vraie vie.C’est ici le prétexte pour évoquer la vie d’Etty Hillesum,dont plusieurs présentations au théâtre ont été faites en référence plus studieuse,plus dramatique à ses écrits nourris du drame des camps de la mort ,auquel sa foi lui a permis de faire face sans désespérance sur l’homme .Ici,plus que les textes,c’est justement cette vie intérieure,cette vieâ€qui monte en soiâ€,qui est dite ,montrée ,vécue cette vie qui nous traverse et dont elle reconnait la source ,dont elle perçoit le souffle,dont elle imprègne chaque petit grain de sable de la vie qui passe,car c’est à chacun quelle que soit le contexte de choisir la couleur du temps .Pas de discours ,seulement impulser le désir de lire les textes,encore sous le charme de ces comédiennes qui savent utiliser musique,chants(très beaux),langage du corps au sein d’un décor symbolique très esthétique (en particulier la représentation du camp à l’aide de sable, de petits morceaux de bois ,d’une pioche…).
Merci à Mary Vienot,Annick Galichet,Michel Vienot(Compagnie Le Puits) d’avoir fait un spectacle “tout publicâ€,ce qui est vraiment une gageure sur un sujet aussi sérieux.Le théâtre comme témoignage…,au cours d’un festival d’Art Sacré: dans festival il y a fête ,comme dans mort ,il y a vie!
Hugues Rousset
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