Une année étrangère de Brigitte GIRAUD

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ème livre de cette écrivaine, née en Algérie en 1963, et habitant Lyon, par ailleurs conseillère littéraire de la Fête du livre de Bron.
Roman d’apprentissage, écrit à  la 1ère personne. A l’âge de 17 ans, et pour fuir une ambiance familiale irrespirable, Laura part comme jeune fille au pair dans une famille du Nord de l’Allemagne, près du mur de séparation avec l’Est (avant 1989 donc).
Déstabilisation de se trouver dans une famille désordonnée, voire désorganisée, avec une fillette difficile à  apprivoiser et un adolescent ; les parents, M et Mme Bergen, fument beaucoup, partent tard le matin au travail. La jeune Française ne sait pas trop ce que l’on attend d’elle, se rend compte qu’elle maîtrise mal la langue allemande.
Il faut endurer l’exil, l’étrangeté de la famille d’accueil, le climat rigoureux, l’isolement dans la campagne, l’absence de contacts avec des jeunes de son âge.
Ce qui l’aide à  tenir : la correspondance avec son frère Simon, les visites à  la médiathèque, la lecture de La montage magique de Thomas Mann et celle, terrifiante, de Mein Kampf.

Petit à  petit apparaissent des zones d’ombre : le souvenir traumatisant de l’accident mortel de son jeune frère, la rencontre avec le grand-père paternel des enfants Bergen, qui a eu des liens privilégiés avec la France Son frère Simon s’éloigne d’elle, sa mère au téléphone joue la comédie de la femme forte et heureuse Puis se révèle la maladie grave de Mme Bergen, et son hospitalisation qui transforme son statut dans cette famille Je vous laisse découvrir
Beau roman sensible donc, écrit avec simplicité et finesse.

Geneviève VIDAL

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