Mon Pote

de Marc Esposito

France, 1h45, 2010.

Sortie en France le 1 décembre 2010.

avec Edouard Baer et Benoît Magimel.

Cette comédie aborde un sujet très difficile, la ré-insertion de ceux qui sortent de prison après avoir purgé leur peine. Du rêve, de l’amitié et de la fantaisie pour traiter d’un vrai problème de société.

Jusqu’à  présent, les films de Marc Esposito (Le Cœur des hommes, Le Cœur des hommes 2, Toute le beauté du monde) m’avaient beaucoup déçus, notamment à  cause de cette vision du monde – à  la fois très machiste et très romanesque – où de jolies jeunes femmes ne rêvent que d’épouser de vieux grincheux bedonnants qui veulent juste qu’on leur foute la paix quand ils sont avec leurs copains Le titre du nouvel opus laissait présager le pire : Mon Potepote2.jpg

Pourtant, s’il y a dans ce film beaucoup d’ingrédients pour en faire un film de mecs qui croient encore au père Noël et plus encore aux grosses voitures rouges qu’il peut apporter, on y aborde enfin autre chose que les problèmes sexuels et affectifs des quinquas bedonnants. Avec humour et délicatesse, on suit le parcours de Bruno qui cherche un travail pour commencer à  reprendre pieds dans la vraie vie. Une vie professionnelle mais aussi sociale et familiale, le parcours est périlleux et, si on n’est pas bien soutenu, le retour à  la case départ est assuré.

Rien de tel avec Mon Pote, Marc Esposito ayant l’optimisme et le cœur gonflé à  bloc. L’histoire mêle le conte de fée et la vraie vie. Elle est servie par deux acteurs épatants dans les rôles principaux. Avec sa gueule d’ange et sa coupe de cheveux très militaire, Benoît Magimel est tout aussi crédible dans sa cellule que dans une salle de rédaction. Edouard Baer, gendre idéal, patron de rêve et ami attentionné, incarne avec enthousiasme une « belle personne » comme on aimerait en croiser plus souvent ailleurs qu’au cinéma !

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Filmé de façon très classique, Mon Pote fait la part belle à  cette délicate histoire et à  ses personnages attachants pour dire qu’il y a une espérance après une peine de prison.

Magali Van Reeth

Signis

Pour marque-pages : Permaliens.

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