La Vierge, les coptes et moi

de Nair Abdel Meseeh

France/Qatar/Egypte, 2012, 1h31

Sortie en France le 29 août 2012.

Une comédie documentaire chaleureuse où les coptes d’Egypte sont à  l’honneur et où tout est une affaire de foi.

Originaire d’Egypte, le réalisateur Nair Abdel Meseeh est issu d’une famille copte. Résidant en France depuis sa naissance, il va filmer dans le village de sa mère, sous prétexte d’enquêter sur les apparitions de la Vierge. Tourné comme un documentaire mais avec un montage qui introduit une grande part de fiction, le ton est à  l’humour. Jamais ironique, plein de tendresse pour cette famille à  la fois si démunie et si accueillante, le réalisateur, en cherchant la réponse à  une question précise, trouvera bien d’autres réponses.

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Si La Vierge, les coptes et moi semble tricoté avec plus de bonne volonté que de moyens financiers et techniques, il donne l’occasion de parler des chrétiens d’Orient. De leur vie au quotidien dans un pays majoritairement musulman mais aussi d’une autre façon de vivre sa foi, de l’exprimer à  travers des pèlerinages, bien différents de ceux qu’on vit en Occident. Dans ce petit village de la campagne d’Egypte, chrétiens et musulmans vivent côte à  côte et partagent la même admiration pour la Vierge. Ici, l’athéisme est inconcevable.

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Reprenant la tradition des mystères médiévaux, le réalisateur nous embarque dans une joyeuse pagaille burlesque pour reconstituer une apparition de la Vierge, avec l’aide de toute sa famille et d’une partie des villageois. Jolies scènes où la magie du cinéma et la croyance populaire se mêlent pour le plus grand ravissement des spectateurs. L’incrédulité des uns est balayée par la foi des autres. Un film aussi chaleureux qu’inhabituel.

Magali Van Reeth

Signis

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