States of Grace

de Destin Cretton

États-Unis, 2013, 1h36

Prix du jury œcuménique au Festival de Locarno 2013 et prix de la meilleure actrice pour Brie Larson.

Sortie en France le 23 avril 2014.

avec Brie Larson, John Gallagher.

Baignée d’une lumière douce, cette histoire attachante est filmée de façon classique sans surcharge émotionnelle ni recherche esthétique

Grace dirige un foyer pour jeunes en difficulté. Le quotidien n’est pas facile avec ces ados blessés par la vie mais la solidarité et l’énergie de l’équipe d’éducateurs résolvent les problèmes. Jusqu’au jour où arrive Jayden qui défie Grace et la renvoie à  sa propre histoire.

Ce premier long métrage de Destin Cretton lui a valu le prix du jeune réalisateur au festival de Locarno. Le sujet lui tient à  cœur (il l’avait d’ailleurs déjà  traité dans un court métrage récompensé en 2008) car il a une expérience professionnelle dans ce domaine, choisi au départ par nécessité et non par vocation. Dans le film, le personnage de Nate, le nouvel éducateur, est donc largement autobiographique. « J’y suis allé en pensant que j’allais changer le monde et c’est le monde qui m’a changé ».296755_62f24e79136488a19008d77e26e8dd24.jpg

Refuge salutaire pour enfants en souffrance comme Marcus qui, devenu majeur, redoute de devoir le quitter, ce foyer est perçu par d’autres, telle la rebelle Jayden, comme une privation de liberté. Le film reflète la complexité de ce milieu où le pire peut succéder au meilleur car rien n’est jamais acquis et la vie réserve des surprises qui rouvrent des blessures que l’on croyait guéries. C’est ce qui arrive justement à  Grace

Baignée d’une lumière douce, cette histoire attachante est filmée de façon classique sans surcharge émotionnelle ni recherche esthétique : les personnages sont vivants tout simplement et portent sans mièvrerie un message final d’espoir. Le réalisateur qui se réfère à  La vie est belle (Franck Capra, 1946) a réussi une œuvre empathique mais sans naïveté.296755_01f50ddfdb0779566df54876838dd5a0.jpg

Au Festival de Locarno 2013, ce film présenté sous le titre Short Term 12, a reçu le prix du jury œcuménique.

Michèle Debidour

SIGNIS

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