A la droite de la page d’accueil, vous trouverez, rédigé par Marie Paule Dimet, l’éditorial de ce début d’année 2022.
Editorial du 1er mai 2022
Chers amis,
Le 1er janvier 2016, à la suite de Gilbert Brun, je prenais la direction d’Arts, Cultures et Foi.
Tout au long des six années qui viennent de s’écouler, nous avons mis sur pied, avec mon équipe, plus de vingt manifestations, lectures, petits spectacles, conférences, etc…., qui avaient toutes un point commun: construire un dialogue avec la société par le moyen des arts – littérature, beaux-arts, théâtre, cinéma, musique – car nous considérons que le diocèse a quelque chose à dire aux incroyants, et il a quelque chose à apprendre des incroyants.
Arts, Cultures et Foi a eu également pour ambition de montrer aux croyants qu’il y a des traces évangéliques dans de nombreuses oeuvres artistiques, y compris dans des oeuvres et chez des auteurs apparemment éloignés de la foi chrétienne.
La fréquentation des arts et des artistes, qui disent quelque chose de notre monde, est une saine interpellation qui ne peut que fortifier notre foi en l’homme, donc en Dieu.
Arts, Cultures et Foi est un service qui a prouvé sa nécessité. Il doit demeurer un lieu où chacun sait qu’il a à apprendre des autres, car on n’est pas chrétien tout seul. Etre chrétien, témoigner de notre foi, ne peuvent se vivre qu’avec les autres, en communion avec les autres. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut admettre qu’une seule opinion, qu’il ne faut présenter qu’une seule façon de dire le message, qu’il y aurait une pensée monolithique. Au contraire, bien souvent, une pluralité de langages, de formes, de façons de voir, de penser, peut être complémentaire et offrir une vision plus juste de la réalité.
En quittant la direction d’Arts, Cultures et Foi, je remercie tous ceux qui m’ont apporté leur soutien, et j’exprime le souhait que le Service continue dans le même esprit d’ouverture.
Pierre MOUTARDE, Délégué épiscopal Arts, Cultures et Foi.
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Editorial Janvier 2022.
« Saluons ensemble cette nouvelle année qui vieillit notre amitié sans vieillir nos coeurs », écrit Victor Hugo le 29 décembre 1824, dans une lettre de voeux à son ami Alfred de Vigny, capitaine de régiment en garnison à Pau.
Victor Hugo a 22 ans, Vigny 29. Cette lettre exprime des sentiments très forts d’amitié, mais aussi de l’amertume par rapport à son époque : « Que voulez-vous que l’on fasse au milieu de tracasseries politiques et littéraires, de ces insolentes médiocrités, de ces génies poltrons… ».
Ainsi, nous pouvons mettre nos pas dans ceux du poète.
Presque deux cents ans plus tard, nous avons toutes les raisons de penser que nous vivons une époque difficile, tant notre vie est perturbée. Nous sommes tellement habitués à vivre de nos projets, à planifier, à organiser toutes ces injonctions incontournables dans la société contemporaine.
Et pourtant nous devons et nous pouvons continuer à vivre de projets, même s’ils nous paraissent perdus dans un brouillard venu d’une pandémie qui masque l’avenir. Continuer de prévoir sans être certains de réaliser, telle est notre réalité.
Accepter l’incertitude et l’imprévu peut également nous enrichir autant que la réalisation de projets aboutis.
C’est ce que nous pouvons nous souhaiter les uns aux autres, accepter une nouvelle année, riche de ses imprévus et surprises qui nous font sortir, selon une formule à la mode, de notre zone de confort.
Comme le poète, saluons 2022.
Marie Paule Dimet
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