Hommage à  Pierre Deloche

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En 2000 et 2009, le chorégraphe Pierre Deloche accomplit une dizaine de créations civiles dans la ville de Lyon, explorant les liens entre espace public et mouvements de vie, entre danse et expression civile.

En 2012, le désir de lui rendre hommage et de relancer un projet de création fait naître OpcéanCité. Une poésie du temps présent.

Il s’agit d’une danse accomplie par tous dans l’espace de la ville, accessible sans habilités ni compétences pré-requises.

Samedi 20 octobre de 15 h à  18 heures place des Terreaux

« 200 personnes se tiennent debout, dans une petite danse oscillante,
elles dansent la ville, elles dansent la vie, dans un acte de création civile. »

Pour en savoir plus :
livret_participants_-_OCEANCITE_2012.pdf

Romeo et Juliette, de Shakespeare aux Subsistances

Romeo et Juliette, de Shakespeare aux Subsistances du 15 au 22 septembre.

Si la formule « à  voir et à  manger »affichée sur le portail des Subsistances n’est pas du meilleur goût, elle est explicite et est une invitation à  l’endroit des amateurs de théâtre qui pensent qu’il est nécessaire comme le pain et le vin.
Le nouveau spectacle de David Bobee répond parfaitement à  cette annonce en proposant un spectacle généreux, foisonnant, populaire par la présentation, élitiste par son appartenance aux grands classiques qu’il rend particulièrement lisibles .L’an dernier, il nous avait séduit par une mise en scène très originale d’Hamlet, où l’atmosphère pesante d’Elseneur était merveilleusement transposée dans une morgue où l’évolution dramatique et le texte paradoxalement apparaissaient en pleine lumière.
Il récidive cette année dans la lignée élisabethaine, avec une adaptation de « Romeo et Juliette »,très contemporaine, où l’accent est mis sur la violence de la lutte des deux familles de Vérone ,que l’on peut élargir à  deux sociétés , où les enfants sont les victimes, jusqu’à  la mort des haines ancestrales dont on ne saisit plus les racines et qui se nourrissent à  leur tour des conflits récents. Tout cela est très bien rendu, avec une adaptation du texte dans une langue très actuelle parfois jusqu’à  l’excès par une scénographie traversée de violentes lumières, qui en contraste réserve, pour une très belle scène d’enterrement dans une chapelle traitée dans la pénombre, beaucoup d’émotion. Le spectacle est présenté dans le cadre de la Biennale de la Danse, parce qu’une chorégraphie au service de l’expression de la lutte mortelle est servie par des acteurs dont la mixité ajoute à  la leçon de tolérance que dégage l’ensemble. Le cirque avec d’étonnants acrobates, participe à  l’esthétique soignée de la présentation et est tout à  fait dans l’esprit de Shakespeare.
Par contre le feu de la passion amoureuse, autre forme de violence n’apparait plus que comme prétexte aux affrontements.
Si bien savoir utiliser les différents arts du spectacle pour donner à  voir et à  entendre un grand classique, qui résonne des drames contemporains mérite le déplacement, même si Romeo et Juliette est ici plus l’histoire des Capulet et des Montaigu qu’une tragique histoire d’amour.

Prélude à  l’Anastasis

Le théâtre de l’Arc en Ciel présente :
« Et leur noirceur rayonne encore, Prélude à  l’Asnastasis »
dans le cadre des XVIIème soirées d’été du Château de Machy.

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Une création théâtrale, musicale et chorégraphique de «l’Arc en Ciel » à  partir des appels prophétiques de
GANDHI, Marie Noël, Léopold Sédar SENGHOR, Albert CAMUS, Aimé CÉSAIRE, Nelson MANDELA, Karol WOJTYLA, Martin LUTHER KING, Mahmoud DARWICH, AUNG SAN SUU KYI, DEBRA CALLING THUNDER,Josephine BACON, Alessandro BARRICO
Vous aviez dans le coeur jour et nuit leur révolte
leur cri, leur peur et leur résignation
Ces mots incandescents murmurés au moisi d’une cellule
Ces larmes noires du charbon des esclaves
Ces appels décimés des derniers survivants
Tous ces cris étouffés,
Vous n’aviez pas plus qu’eux de réponse
Ni plus de force ou de courage
Mais vous avez compris par je ne sais quelle grâce
Qu’à  la fuir, la souffrance est encore plus amère
Et qu’à  se résigner on perd le goût de vivre
Et qu’à  se révolter on retarde le jour
!
…quelle que soit leur foi, ou la couleur de leur peau, qu’ils
s’appellent Gandhi, Aung San Suu Kyi, Mahmoud Darwich…
ou Martin Luther King, qu’ils soient de bords opposés, noirs
ou blancs, juifs ou palestiniens, chrétiens ou agnostiques, ils
ont en commun d’avoir su laisser s’embraser la noirceur qui
étreignait leur âme et ce charbon incandescent traversant
tout leur être, est devenu lumière pour les indignés de leur
temps. Ils ont tiré de leurs entrailles des paroles qui libèrent
et qui opèrent et jamais ne s’éteignent.
Ces paroles que nous croyons connaître, nous avons choisi de les faire sortir du temps, de leur faire habiter
l’espace, de les entendre dire, de les voir danser et prendre chair dans notre propre chair, de les faire
chanter pour vibrer au diapason du Rêve. C’est la «célébration » à  laquelle nous vous invitons désireux de
communier avec vous à  cette affirmation d’Albert Camus : «Tous ceux qui aujourd’hui luttent pour la Liberté
combattent en dernier lieu pour la Beauté ».

Télécharger le programme et renseignements pour inscriptions:

D-pliantXVIIe_Soirees-1.pdf

en savoir plus :

[->http://www.theatrearcenciel.com/]

Tél. pour réservation : 04 78 47 34 32 ou FNAC

« On ne sait pas » à  l’Espace Culturel St Marc

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Faire avec soi-même. Faire avec l’autre. Faire avec peu.

Un défi. Un enjeu.
Les 4, 5 et 6 mai à  l’espace culturel Saint Marc par le Théâtre du Poisson Lune

Au cœur de ce forum, une pièce de théâtre: “On ne sait pas”, une adaptation du roman L’Enfant Bleu de Henry Bauchau ; une pièce qui étonne, qui dérange les a priori.

Le thème :

Bazardifié par le démon de paris, Orion fait la rencontre de Véronique, sa psycho-prof-un-peu-docteur, comme il dit.Elle discerne chez lui une imagination puissante, et l’oriente vers le dessin, mais les chemins de la création et de la vie quotidiennes sont semés d’incertitudes et d’échecs. L’ordre des choses vacille, bousculant l’a priori. S’étonner, se chercher, s’exaspérer, se comprendre. l’amitié tissée par le temps leur permettra peut-être d’accepter leurs précieuses singularités.
Un face à  face intime et bouleversant où l’on s’autorise à  refuser l’étiquette, pour exister.

Inspiré du roman : l’enfant Bleu

En 2004 Henry Bauchau publie son sixième roman « L’enfant bleu », l’histoire d’un adolescent psychotique pris en charge par une thérapeute qui va l’orienter vers le dessin et la sculpture. Au fil des années l’oeuvre- l’oeuvre intérieure et artistique- apparaît et s’affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l’art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du « peuple du désastre », « les pas-normaux », tels sont les thèmes de ce livre. L’auteur y a versé beaucoup de son expérience d’analyste (notamment avec Lionel D. qui lui a inspiré le personnage d’Orion) pour atteindre, au-delà  du vécu, la vie du roman.

Pourquoi ce forum ?

C’est après une soixantaine de représentations, régulièrement suivies de discussions passionnées que j’ai été profondément touchée par la fatigue, la désespérance de professionnels, de parents, confrontés à  une grande solitude pour les uns, au manque de moyens pour les autres Et, dans le même temps, dans la même société, dans les mêmes corps de métier, je rencontrais et découvrais des réalisations magnifiques. Je pense à  Claude Chalaguier, auteur, metteur-en-scène et parrain de cet événement, à  Henri Saigre, co-fondateur du Mouvement d’Art-Thérapeute, et bien d’autres encore. Alors que manquait-il aux uns que possédaient les autres? De la créativité, des relations constructives, de l’espérance.

Voilà  pourquoi ce forum.
Pour nous rencontrer, créer des liens, nous ressourcer.
Pour oser croire au possible, oser croire en ses capacités, oser croire que la différence est une richesse et qu’avec ce que l’on est, grâce à  l’autre et même avec peu, nous pouvonsFaire; et Etre, des éducants-soignants-créateurs.

Céline Barbarin
Comédienne – Metteur en scène – [->http://celinebarbarin.wordpress.com/]

LOCATIONS : 06 75 70 44 26 ou

Fnac – Carrefour – Géant – Magasins U – Intermarché

« GERTRUDE ET LE PLUMEAU »

LA COMPAGNIE LE PUITS JOUERA SON SPECTACLE

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VENDREDI 30 MARS 2012 à  20H00

Eglise Sainte Elisabeth
Angle rue Henon et rue Philippe de la Salle
Prix des places : Adultes : 10 € /Réduits parents des enfants : 8 € / Enfants : 5 €

Réservation : 06 85 30 26 20

[->http://www.compagnielepuits.com/]

« En écrivant Gertrude et le plumeau, nous avons eu envie d’explorer et de partager la trajectoire tracée par Dieu et les hommes dans l’histoire de l’humanité.
Nos questions étaient :

 Quel est le sens de l’histoire ?

 Que nous dit la Bible de la Genèse à  l’Apocalypse sur le salut des hommes ? » Mary Vienot

Le Grand Inquisiteur au théâtre des clochards célestes

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Au Théâtre des Clochards Célestes, un collectif de comédiens : »La Meute », issus du conservatoire propose un spectacle qu’il faut absolument aller voir, et dont le théâtre de la Croix Rousse , avait, il y a quelques jours assuré les « premières » ,par un coup de pouce à  une jeune compagnie. L’essai a été transformé en succès , et le « boucheoreille »,pour reprendre une expression de Paul Valery devrait remplir chaque soir jusqu’au 17 février le petit théâtre de la 51 Rue des Tables Claudiennes.

De quoi s’agit-il ?

 d’un texte très fort de Dostoïevski, du chapitre 5 des « Frères Karamazov »,et où Ivan ,l’athée expose à  Aliocha, son frère religieux, le drame de la condition humaine qui est au centre du questionnement angoissé de Dostoïevski :le malheur de l’homme repose sur sa liberté .Il est tiraillé entre le bien et le mal. Pourquoi le Christ n’a-t-il pas pour le bonheur de l’homme cédé aux trois tentations de Satan ,dans le désert ,en lui apportant nourriture, éclaircissement du mystère de la vie ,et autorité pour le guider ! Face aux drames de l’humanité soumise au Mal, la réponse du Christ : »Mon Royaume n’est pas de ce monde » laisse la place aux faux prophètes , qui ,tout en prenant l’habit de la religion, serviront justement le diable ,en instituant une autorité « totalitaire » ,par la manipulation des hommes ,qui privés de leur liberté et de leur angoisse existentielle « mourront paisiblement ,et ne trouveront dans l’au-delà  que la mort » .Pour illustrer son propos ,Ivan choisit de rapporter ,sous forme d’un conte philosophique, d’un poème, la Légende du Grand Inquisiteur .Nous sommes à  Séville ,au 16ème siècle ,et alors que le Cardinal multiplie les bûchers pour les « hérétiques »,le Christ revient sur terre ,se mêle à  la foule plein de tendresse et de compassion. Il est rapidement arrêté et mis en prison ,avec face au silence du Christ les invectives du Cardinal : »Pourquoi es-tu venu nous déranger ? ».

 Texte très fort ,mais aussi très beau ,dans une traduction d’André Marckiewitz , adaptée pour un seul personnage en scène ,avec un prologue qui a des accents rimbaldiens. Une mise en scène très sobre au service du texte ,signée Thierry Jolivet et où le souffle d’Artaud est perceptible au début .Un personnage unique sur scène ,qui porte le récit ,avec une immobilité contenue qui laisse place à  l’imagination de chacun qui peut s’accrocher à  la fois à  une composition qui rappelle la création blasphématoire de Damien Hirst qui a fait couler beaucoup d’encre ,et une statue de la Vierge ,on ne peut plus classique .Le Christ de dos, muet est représentée par une comédienne .Chacun peut y aller de son interprétation

 Au total ,un spectacle d’une grande actualité ,parce que justement prenant appui sur une interrogation vieille comme le monde ,reprise par Camus dans son discours pour le Prix Nobel ,et que chacun ,comme le poète Rictus ,dans les « Soliloques du Pauvre »,a si bien formulé : »Si qu’y reviendrait , le trimardeur cananèen, dis, si qu’y reviendrait »

Hugues Rousset

En savoir plus :[-> http://www.clochardscelestes.com/]

« Les maudits gônes » jouent au profit de l’ARIMC

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« Le souper » pièce de Jean-LLEau profit des Tourrais de Craponne, le dernier des établissements de l’ARIMC
le 26 janvier 2012 de 20h30 à  22h30
Lieu :Le rail théâtre 69 rue Gorge de Loup à  LYON

Le contexte :
 » Fouché et Talleyrand, ces deux ministres de Napoléon les plus capables de tout, sont les figures les plus psychologiquement intéressantes de cette époque. Tous deux sont des cerveaux clairs, positifs, réalistes. Tous deux sont passés par l’école de l’Eglise et par la brûlante école supérieure de la Révolution. Tous deux ont le même sang-froid dénué de toute conscience pour ce qui est de l’argent et de l’honneur. Tous deux servent avec la même infidélité, la même absence de scrupules, la République, le Directoire, le Consulat, l’Empire et la monarchie « .

Les moines de Tibherine et que parlent les pierres…

Pièce de théâtre de Jean-Jacques-Abel Greneau et Lecture par l’auteur de cette pièce « Les moines de Tibherine et que parlent les pierres… Lundi 30 janvier 2012 à  19 h 30 Espace 44 – Théâtre, 44, rue Burdeau – Lyon 1°

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Ils ne sont plus là . Où sont-ils ?
Ils ne sont plus au monastère.
Ils avaient de quoi faire pourtant, et tous les jours, et demain, et encore, au soleil couchant et au vent dominant. On les voyait, les entendait.
D’autres les ont vus. Les souffrants, les enfants, les porteurs de couteaux, et surtout, oui,
les ânes les ont vus. Mais aujourd’hui, eux aussi se taisent.
On ne peut pas faire confiance aux ânes.

Renseignements pratiques :

Réservations 04 78 39 71 contact@espace44.com

Entrée libre

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Elles sont passées par ici, elle repassera par là …! »

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Elle
: Mireille Buron , pour ce « one-woman -show » original,en église.
Elles, les femmes, toutes les femmes en solidarité, surtout celles dont les maris portent des chemises, car l’image des mille tâches éclatées des femmes, est ici le repassage sur l’autel de l’église, transformée en table à  repasser. Il faut le faire, sans mauvais jeu de mot et çà  marche : elle est pleine à  craquer : du jamais vuou presque .
Repasser amène à  penser, libère l’imagination au gré des chaussettes, culottes, tee-shirts(la vraie vie) ,et à  s’interroger sur le sens du service, et la conclusion arrive en finale ,La Bonne Nouvelle : « Sans la charité(l’amour),je ne suis rien ! » ,oui ,mais comme le disait Sarah Bernhardt, oui, mais quand même ! ,et d’interroger avec humour ,colère(feinte ?) les textes de la Bible(de l’Evangile surtout ) :

-« Laissez venir à  moi les petits enfants ! », le paradis , comme une immense garderie, le Christ en a-t-il l’expérience ?

 « Cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ! »,Ah ,bonest-ce vraiment ainsi que les choses se passent ?

 Marthe et Marie, bien sûr,

Etcet pendant une heure trente ,en complicité avec la salle dans l’Eglise du Viateur à  Oullins, les interrogations d’un nouveau Job, moins grave, plus dans le quotidien, plus féministe qui questionne sur le rôle des femmes dans L’Eglise, avec humour toujours ,et les jets de vapeur qui s’échappent du fer à  repasser sortent comme des « bulles » de bande dessinée. Un pari réussi avec la complicité pour la mise en scène de Vincent Buron, son mari (Compagnie A.C.St.J ).

Le rôle de la mère, de l’épouse, de cette femme orchestre, n’est-il pas justement, d’aplanir, de défroisser, de faire disparaitre les plis de l’âme

Elle repassera par là , le 6 mars , dans l’église ND Saint Alban 67 rue Laënnec,69008, à  20h,

(réservations au :0478453058).

Allez -y ,cela ne doit pas faire un pli.
Hugues Rousset