
Samedi 14 novembre à 18H00
Inauguration de l’exposition d’œuvres à la paroisse St-Thomas
> Paroisse St-Thomas
16, av. Picasso – Vaulx-en-Velin
Exposition du 14 au 30 novembre ouverture : du mardi au vendredi de 15h30 à 18h30

Samedi 14 novembre à 18H00
Inauguration de l’exposition d’œuvres à la paroisse St-Thomas
> Paroisse St-Thomas
16, av. Picasso – Vaulx-en-Velin
Exposition du 14 au 30 novembre ouverture : du mardi au vendredi de 15h30 à 18h30

Jeudi 5 novembre 19H00 – 21H00
Entre prévision, prospective et anticipation, «demain » donne un présent au futur. Entre inquiétude sur un monde qui vient dont les configurations incertaines nous habitent et la germination de possibles prometteurs, demain est l’objet des prospectivistes, des planificateurs et des futurologues cherchant à , sinon deviner l’avenir, du moins à en profiler les tendances. Les artistes explorent également le « ce qui n’est pas encore ». Comment l’enquête poétique, l’exploration plastique investit- elle ce qui est à venir ?
> Espace St Ignace 20, rue Sala, Lyon 2° entrée : 5 €

de Christian Carion
avec Olivier Gourmet, Alice Isaaz
Mathilde Seigner, Laurent Gerra, August Diehl.
Comédie dramatique française. 1h54.
Une formidable reconstitution de cet épisode douloureux de l’histoire de la 2ème guerre mondiale, un film émouvant et populaire malgré quelques petits miracles du scénario.
En mai 1940, c’est l’effondrement ; le gouvernement s’apprête à partir pour Vichy. Pour fuir l’invasion allemande, les habitants d’un petit village de la France partent sur les routes comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand dont le père, opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité.
Le père libéré dans le chaos de cette période part à la recherche de son fils.
On l’aura compris : deux histoires singulières se croisent et se mélangent dans ce nouveau film de Christian Carion, l’auteur de « Joyeux Noël ». Celle de l’exode de la quasi-totalité d’un village partie sur les routes du Boulonnais pour rejoindre Dieppe et en même temps l’incroyable histoire de ce soldat allemand essayant coûte que coûte de retrouver son fils.
Christian Carion est natif du Nord et l’exode a marqué son histoire familiale. Il a voulu en quelque sorte rendre hommage à tous ceux qui connurent cette épreuve dans leur vie en racontant ce mois de juin 1940 non pas avec une visée géopolitique mais à hauteur d’hommes.
A l’image de son grand-père qui était à l’époque le maire du village et qui entraîna ses concitoyens dans cette épopée. Il s’est servi également d’autres témoignages de gens du Nord qui sont venus nourrir celui de sa propre mère.
Il en résulte un film qui respire ce que vécurent au quotidien, humblement et courageusement, ceux et celles qui durent s’exiler et partir. Ce sont les souvenirs de 14-18 qui reviennent en mémoire, la crainte des soldats allemands, mais aussi la solidarité de tout un village, les valeurs républicaines des élus, les petites mesquineries aussi, voire les profiteurs de la situation déjà , la grande peur surtout de l’inconnu et des bombardements des convois..On ressent physiquement cet effondrement, ce désordre, tout ce chamboulement autant des biens que des personnes.
Christian Carion a nourri son film d’éléments peu connus de l’histoire : ces allemands contre le régime hitlérien qui avaient fui l’Allemagne, les cameramen de l’armée allemande alimentant l’effort de propagande nazie en filmant les soldats de l’armée française en déroute.
On fera très certainement des critiques au cinéaste car si toutes les péripéties du film sont vraies, il est difficile d’imaginer qu’elles se soient produites toutes ensemble, sur un si petit territoire et en si peu de temps. Les retrouvailles du père et du fils par exemple, relèvent un peu du miracle.
En revanche, si l’on se laisse porter par la reconstitution de cet exode, la simplicité de ces paysans attachés à leurs souvenirs, à leurs bêtes, la campagne du Nord si bien filmée, les dangers et les craintes d’un si long périple, on découvrira un film populaire, émouvant, chaleureux, soutenu par la belle musique d’Ennio Morricone. Olivier Gourmet et Laurent Gerra campent un maire et un paysan très justes. La jeune Alice Izaaz est la révélation du film dans le rôle de l’institutrice.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19557510&cfilm=204159.html

de Hirokazu Koreeda
avec Haruta Ayase, Masami Nagasawa
Drame japonais. (2014). (2h07).
Un enchantement des yeux et de l’esprit que ce voyage intérieur de trois jeunes femmes et de leur « petite sœur » à l’issue du deuil de leur père. Un film heureux sur le temps du deuil, la transmission, le pardon
C’est une histoire de fratrie au fémininTrois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura au Japon, au bord de l’océan. Elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles rencontrent pour la 1ère fois leur « petite sœur », Suzu, âgée de 14 ans. Celle-ci se sent rejetée par la nouvelle épouse de son père et préfère partir avec ses trois demi-sœurs qu’elle ne connaît pas.
Ce «quatuor recomposé » va se découvrir dans la grande maison familiale traditionnelle et revisiter leur histoire familiale que chacune vit et a vécu différemment.
Est-ce la magie du Japon, la délicatesse des comédiennes, la finesse des observations du réalisateur mais « Notre petite sœur » se révèle être un poème très doux, très bienfaisant sur cette période du deuil d’un parent qui redéfinit les places de chacun, qui permet de revenir sur cette histoire filiale avec celui ou celle qui est partie.
La psychologie de chaque sœur est intelligemment décrite : Sachi ,«grande sœur », a endossé le rôle de la protectrice et du maintien du lien avec la maison de famille. Yoshimo, la wonderwoman a du mal à garder une relation amoureuse. Chika la rigolote, prend la vie du bon côté : tout semble glisser sur elle. Quant à Suzu, la « petite sœur » elle symbolise celle qui est venue « après », à l’issue de l’infidélité de leur père. Elle ne trouve sa place nulle part
La mère des trois filles est partie lorsqu’elle a appris le départ de son mari pour une autre femme. A l’occasion d’une cérémonie du souvenir (les Japonais honorent beaucoup le culte des morts) elle revoie ses filles. Maladroite, elle se heurte une fois de plus à son aînée. Mais on sent que son cœur est prêt à nouveau à leur prodiguer son affection. Avant de repartir dans sa ville, elle leur offre des présents ainsi qu’à la « petite sœur ». Des mots de pardon peuvent être dits enfin entre la mère et sa fille. Même Suzu demande pardon à ses trois demi-soeurs pour le mal que leur a fait sa mère en vivant avec leur père
Koreeda nous offre de belles pages sur le lien qui nous relie au passé, le souvenir des paysages, de la bonne cuisine des grands-mères que l’on retrouve et que l’on transmet.
Grâce à ces souvenirs retrouvés et redonnés, chacune des femmes arrive enfin à prendre la place qui lui revient. Le film n’est qu’un long cheminement intérieur et un déplacement de la posture que chacune occupait avec parfois quelque rigidité.
Après cet épisode de deuil traversé, évoqué, ritualisé, la vie enfin peut reprendre son fil.
Koreeda sait magnifiquement filmer ces paysages et ces villes japonaises : on y sent la vie quotidienne traversée de trains de banlieue, de cérémonies du thé, de ballades en bords de mer, de fêtes traditionnelles en kimono d’été. La promenade sous un « tunnel de cerisiers » est un vrai moment de grâce
Les comédiennes ont la délicatesse et la finesse qui sied à leurs personnages. Elles enchantent le regard et le cœur
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552040&cfilm=236040.html

de Là szlo Nemes
avec Géza Rà¶hrig, Levente Molnà r.
Film hongrois. 1h47.
Grand Prix au festival de Cannes 2015. Interdit aux moins de 12 ans.
Un premier film magistral et qui fera date. Une leçon de cinéma et un oratorio déchirant sur les tréfonds de l’humanité : sombres et lumineux à la fois
Il est des films inclassables tant la puissance de leur sujet les mettent d’emblée hors normes, hors cadre. Le Fils de Saà¼l est de ceux-là . Le philosophe Georges Didi Huberman qui a écrit une longue analyse de ce film dans un ouvrage à paraître le 5 Novembre « Sortir du noir » commence ainsi son texte : « Votre film « Le Fils de Saà¼l » est un monstre. Un monstre nécessaire, cohérent, bénéfique, innocent »
Ces quatre adjectifs s’appliquent bien à ce film qui fera date dans l’histoire du cinéma car il est unique. Il raconte la vie de Saul Auslà¤nder membre d’un Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs forcé d’assister les nazis : ils accompagnaient les déportés jusqu’aux douches mortifères, les entassaient dans les fours, récupéraient leurs vêtements, évacuaient leurs cendres dans un lac. Un jour, alors qu’il accomplit sa tâche près d’un crématorium, Saà¼l découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il croit reconnaître son fils. Il décide alors d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.
Là szlo Nemes est un jeune cinéaste hongrois qui a fait ses études en France. C’est en lisant des textes laissés par des membres des Sonderkommandos qu’il a écrit ce 1er film magistral. Des fictions ont déjà tenté d’aborder la réalité des camps, celle de la Shoah. Pourtant le Fils de Saà¼l va encore plus loin car la démarche de Là szlo Nemes n’est pas de réaliser un film SUR les camps, de donner un point de vue à postériori, de chercher des responsables ou des coupables mais de placer le spectateur dans le PRESENT de la vie de Saà¼l. On suit la vie d’UN homme confronté à l’enfer.
Et le procédé cinématographique qu’il utilise nous plonge d’emblée dans les conditions de vie du prisonnier. Une courte focale et un format : le 35mm. Résultat : la caméra ne quitte pas Saà¼l,
(Nemes a travaillé caméra à l’épaule) laissant l’environnement volontairement flou afin que le spectateur élabore sa propre lecture de la réalité. Rien n’est occulté de l’horreur de l’extermination : corps traînés par terre, sang lavé dans les chambres à gaz, déportés juifs que l’on pourchasse nus.. Mais la caméra reste fixée sur Saà¼l, regard absent, pour mieux faire sentir sa déshumanisation et son absence à la réalité qui l’entoure..jusqu’à la découverte du corps du jeune garçon.
La bande son est d’une puissance inouïe, on entend de partout les cris des Kapos, des chiens, les hurlements des prisonniers mais de ces cris on ne sait rien. Que va-t-il leur arriver ? L’avenir n’existe pas, seul le PRESENT compte, oppressant, étouffant.
La révolte d’un Sonderkommando (qui a vraiment eu lieu) permettra à Saà¼l de s’enfuir avec une dizaine de fugitifs après une recherche sans fin d’un rabbin pour enterrer selon la tradition juive le jeune garçon. La réalité aura raison de leur révolte.
Ce jeune garçon que Saà¼l a voulu inhumé était-il vraiment son fils ? Peu importe. En créant ce personnage d’adolescent, en donnant à Saà¼l la tâche de le soustraire au four crématoire, Là szlo Nemes arrache à la réalité macabre de l’idéologie nazie l’espoir qu’un homme a voulu sauver un peu de notre « humanité », pour que nous-mêmes sortions du noir de cette atroce histoire (G. D. Huberman).
Le silence s’abat sur la salle, groguy, après une telle plongée en enfer.
Le film a obtenu le Grand Prix à Cannes cette année. Il méritait la Palme d’Or.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19557603&cfilm=237178.html

de Rithy Panh
Documentaire 1h32. Franco-cambodgien.
Prix Un certain regard Cannes 2014.
Une méditation douloureuse sur le génocide cambodgien que Rithy Panh a connu, réalisée avec la puissance créative de l’artiste et sa capacité de résilience. Magistral
Rithy Pahn est un rescapé du génocide cambodgien perpétré par les khmers rouges. Toute sa famille y a péri. En découvrant un jour des bobines de films calcinées de ces années là , il tente de retrouver trace de ces massacres, preuve des horreurs commises : il l’appellera l’image manquante. A la fin de sa recherche, il ne la trouvera pas car elle n’existe pas. Nulle photo ne peut témoigner de la mort de millions d’hommes, de femmes, d’enfants.
Alors à la quête de l’image, va se substituer l’image de la quête, ce long chemin que va parcourir Rithy Panh pour comprendre, se remémorer, évoquer le passé de ces années de terreurs vécues sous le joug d’une idéologie de mort. Comme en Chine quelques années plus tôt, Pol Pot et ses acolytes vont déporter la population des villes, intellectuels, artistes, professeurs pour créer une société « égalitaire ». Le père de Rithy Pahn était instituteur.
Dans des camps de « rééducation », des millions de cambodgiens seront contraints sous la peur à vivre sans technique (trop capitaliste !) comme des hommes du Moyen Age. A charrier des sacs de sable, à creuser, à avoir faim et froid. A subir les dénonciations, les expériences médicales, la torture.
Il n’y a point d’image de ces exactions. Alors Rithy Panh va donner vie à tout ce qu’il a vu en créant des figures en terre peintes, à l’effigie de tous ceux qu’il a croisés durant ces années là . Il va les faire revivre et donner à voir à ceux qui vantaient alors l’idéologie maoïste : Vous qui étiez à Paris, avez-vous eu connaissance de ces crimes leur assène-t-il ?
Le résultat est saisissant et bouleversant. Le réalisateur compose une suite de tableaux colorés où l’on voit la dure réalité : son père refuser de s’alimenter, sa mère protéger ses enfants, les malades de l’hôpital où il est admis, les autres personnages du village etc. Il les incruste dans des séquences filmées de l’époque, leur redonnant une humanité. Il accompagne ces images d’un commentaire en forme de récit méditatif, poétique, douloureux écrit par Christophe Bataille. Un texte parfois elliptique mais justement qui demande toute notre attention.
La musique traditionnelle mais aussi celle plus rockeuse qu’écoutait Rithy Panh soutiennent images et texte
Rithy Panh a cinquante ans aujourd’hui. Il a suivi une analyse et a retrouvé en lui « l’enfant » qu’il a été, l’enfant qu’il est toujours avec ses pouvoirs d’imagination et de créativité intacts : ce que les khmers rouges n’auront pas anéantis.
Ce film est d’une qualité exceptionnelle pour trois raisons :
Le sujet qu’il traite, le travail de mémoire et l’émotion qui s’en dégage. Mais c’est surtout par le traitement que ce film est exceptionnel : le choix de l’imagination créatrice, les figurines en terre, les scènes animées et l’alchimie avec les scènes de la réalité.
Au final, Rithy Panh pose la question centrale du cinéma : « A quoi sert une image ? Pas à montrer la réalité comme on pourrait le croire mais à se souvenir, à garder en mémoire » répond-il.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19558164&cfilm=220804.html

de Woody Allen
avec Joachin Phoenix, Emma Stone.
Comédie dramatique. 2015. Américain
Entre thriller et marivaudage sexy-métaphysique, cet « Homme irrationnel » raconte l’histoire d’un professeur de philo mélancolique et cynique jouant un peu à la roulette russe avec sa vie Tel est pris qui croyait prendre Un Woody Allen en demi-teinte
Abe, professeur de philo, la cinquantaine fatiguée, son whisky à la main, arrive à l’Université de Newport pour prendre son nouveau poste. C’est un homme revenu de tout : ses frasques amoureuses, ses périples humanitaires aux quatre coins du monde, sa notoriété. La mort d’un ami en Irak a fini de lui enlever ses dernières lueurs d’optimisme.
Très vite, il est accosté par Rita, une collègue en manque de relations masculines mais surtout il est attiré par l’intelligence et le joli minois d’une de ses étudiantes, Jill
Il va mener de front ces deux liaisons, sans grande passion, mais on le sait, le genre bad boy écorché vif est de ceux qui plaît aux jolies femmes, jusqu’au jour où il entend parler d’un juge aux affaires familiales exécrable qui risque de détruire la vie d’une future divorcée tant il semble prendre le parti du mari.
Voilà notre prof de philo dépressif et désabusé se trouvant soudain un regain de vitalité et un but à sa vie : éliminer ce mauvais juge. Il ne le connait pas, donc crime parfait car personne ne songera à l’accuser. Il met sa menace à exécution, jusqu’au coup de théâtre final.
Le film badin et toujours comme chez Woody Allen passablement bavard et cérébral vire au thriller
Commencé comme un marivaudage léger et cynique, il se termine comme une traque psychologique et Abe tombera .. de haut !
Le dernier film de Woody Allen ravira les amateurs de duels psychologiques brillants, un peu intellectuels mais pimentés de personnages féminins au physique séduisant. On y évoque le sens de la vie, le destin, le libre-arbitre, Kiekergaard et Kant. Le tout arrosé de bonne rasade de whisky et porté par des mélodies jazzy…sans oublier la vie d’un campus américain avec ses quadras en mal d’amour, une jeune étudiante sous le charme et des fils à papa désœuvrés.
De nombreux thèmes se croisent dans ce Woody Allen à la construction narrative et cinématographique lumineuse : une question philosophique sur les raisons de vivre, une interrogation morale : peut-on se prendre pour un justicier même pour une bonne cause ?
Mais c’est également une étonnante photographie de l’Amérique et de ses démons que nous propose le réalisateur de Manhattan : le sexe dont on parle mais que l’on voit peu, le goût des armes, celui de l’alcool, une Amérique arrogante à l’abri du besoin mais dépressiveA quoi croit-elle ?
Enfin, une représentation critiquable des personnages féminins : soit quasi nymphomanes ou toujours très court vêtues !
Joaquin Phoenix apporte toute sa nonchalance et sa sombre séduction au personnage d’Abe. Emma Stone est délicieuse comme un bonbon acidulé entre ingénuité et persuasion. Elle est craquante.
Le film est fluide, apportant une vraie touche américaine par le cadre universitaire choisi ( l’Université de Newport) et la bande son très jazz mais parfois trop présente.
On regrettera peut-être que le film soit un peu en deçà de ce qu’on espérait pour un réalisateur passé maître dans l’introspection psychologique. Il manque quelques moments de vraie émotion, dans les larmes ou les battements de cœur
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=228707.html

le 19 Novembre à 20h30.
AVANT-PREMIERE du film «Mia Madre »
de Nanni Moretti
Prix du Jury Œcuménique de Cannes 2015.
au Cine Mourguet (Ste Foy-lès-Lyon)
Dans le cadre de la BASA (Biennale d’art sacré actuel) le service Arts Cultures et Foi du diocèse de Lyon vous invite à l’AVANT-PREMIERE du film Mia Madre de Nanni Moretti, Prix du Jury Œcuménique de Cannes 2015.
A l’issue de la séance, débat animé par MN Gougeon du service Arts Culture et Foi et F. Poncet du Ciné Mourguet.
Un récit touchant où un frère (incarné par le cinéaste) et sa sœur, réalisatrice en plein tournage doivent faire face à la mort prochaine de leur mère.
Une œuvre sobre et juste, grave et burlesque, sur la vérité de l’existence. (La Croix).
[->http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552325&cfilm=225672.html]
Renseignements et réservations des places :
Cine Mourguet
15 Rue Deshay Ste-Foy-lès- Lyon.
Tel 04 78 59 01 46.
[->http://www.cinemourguet.com/]

24 SEPTEMBRE – 19 DÉCEMBRE 2015
Suivez la BASA avec ses événements exceptionnels
à vos agendas :
chaque icône est un événement BASA exceptionnel cliquez dessus pour le retrouver… un RV d’art à ne pas manquer
19_Nov_basa15_Cine_.pdfLa_Croix_1367364.pdfTERESA_AFFICHE_A4_LYON.pdf
20_De_c_BASA15_Eucharistie_et_repas_-bilan.pdf20_De_c_BASA15_Eucharistie_et_repas_-bilan.pdf31_oct_basa_15_Inauguration_St_Clair_.pdf
Sam_12_de_c_BASA_15_vide_o-confe_rence_12_de_c.pdfsam_14_Nov_basa15_Inauguration_St_Thomas.pdfJeudi_5_Nov_Basa15_Confe_rence.pdf

La Croix, 12 octobre 2015
À Lyon, de jeunes artistes approchent l’art sacré
Comme tous les deux ans, l’Église de Lyon fait entendre sa voix, en marge de la Biennale d’art contemporain.
IMAGE – autour du thème « Demain », « Lumière de conscience », par Sophie Bérard.
À Saint-Polycarpe, où se tient la Biennale d’art sacré actuel, les artistes se sentent à l’aise, même s’ils sont éloignés de l’Église.
Le visage s’estompe dans l’ombre d’une capuche. Les mains sont serrées entre des jambes repliées, pour mieux réchauffer un corps transi de froid. Bien que couché dans la réalité, le « sans-domicile fixe » est figuré redressé à la verticale, dans cette huile sur toile de Giovanni Gallo, qui a redonné picturalement leur dignité aux sans-abri croisés au hasard des rues de Paris. Relever l’homme. Voilà comment ce jeune peintre de 30 ans espère voir « Demain », thème de la 10e Biennale d’art sacré actuel. Lui qui est choqué par « la déconsidération de l’homme, dont la valeur dans nos sociétés est fixée selon sa rentabilité ». Un regard humaniste sur le monde, « sans portée religieuse », glisse-t-il.
L’art sacré au sens large
« Certains m’ont même demandé s’il fallait être baptisé pour candidater », rapporte Danielle Stéphane, qui a succédé au Père Michel Durand comme commissaire de cet événement. « Mais il s’agit ici d’explorer l’art sacré au sens large, de la part d’artistes qui ont pour point commun d’interroger l’humanité », rappelle-t-elle. Quand bien même, « parler d’art sacré, ce n’est pas très à la mode dans le milieu artistique », sourit Thaddée. Pour s’être éloignée de l’Église, cette trentenaire n’en conserve pas moins cet appel à la transcendance commun aux vingt-huit artistes exposés dans les travées latérales de l’église Saint-Polycarpe, sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. Ce qu’elle retranscrit dans son travail, des collages associant des gravures de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert avec des photos en noir et blanc extraites de leur contexte scientifique. Belle cellule de bois – « semblable à un vitrail », relève Thaddée – ou étourdissantes arabesques produites par une collision entre particules subatomiques.
L’église, un écrin spirituel
Et puis, glisse Damien Louche-Pélissier, pas besoin d’être croyant pour être touché par l’édifice où est accroché son travail. Le quadragénaire travaille à Allex, dans la Drôme, près du sanctuaire Saint-Joseph. Et il a déjà fait l’expérience d’un accrochage dans une chapelle bretonne. « Nous sommes bien loin des murs blancs et neutres des galeries, apprécie-t-il. Une église est un écrin spirituel qui contribue à la portée d’une œuvre », dit-il, devant son Arche de Noé végétale, une collection de noyaux de cerises ou de graines de tilleuls, piqués par des aiguilles, comme l’aurait fait un entomologiste minutieux.
L’œuvre fait écho au bunker enterré sous une île de l’océan Arctique, pour mieux conserver les graines de chaque espèce végétale, en cas de cataclysme. Mais, dans ce contexte ecclésial, cette arche poétique peut aussi être perçue comme une invitation à « être attentif à la beauté du monde », insiste l’artiste.
Bénévent Tosseri, à Lyon
« Demain », à voir jusqu’au 19 décembre à Saint-Polycarpe,
25 rue René-Leynaud, 69001 Lyon.
Renseignements : 04.72.40.98.20.
Les œuvres sont sur le site de l’espace Confluences-Polycarpe :
[->http://confluences-polycarpe.org. ]