Hommage à Henri DUMAS

Henri Dumas, prêtre du diocèse de Lyon, est décédé en 2021. Depuis, il n’y avait pas eu d’hommage ou remerciement à celui qui a composé de nombreux chants liturgiques, en particulier monastiques, a harmonisé de nombreuses partitions pour que les chœurs liturgiques ou les chorales puissent s’emparer du répertoire tant chrétien que profane. L’activité de chef de chœur exigea d’Henri Dumas qu’il arrange pour trois voix égales ou quatre voix mixtes des titres de variété où il savait repérer la justesse tant des textes que des mélodies.

Le programme était plus que riche, donnant à entendre, en plus du répertoire déjà évoqué, des compositions superbes de musique sérieuse comme disent les Allemands. C’est là sans doute la part la plus originale de la production d’Henri Dumas. Délicate, discrète, secrète comme sa manière de vivre. Musique dite contemporaine, rarement éloignée du jazz, mais qui a bien des occasions rivalise avec celle des plus grands, Ohana et Ligeti par exemple.

On annonça qu’il n’y aurait point de discours. La musique a parlé, comme dans cette chanson de Bécaud qu’aimait particulièrement Henri Dumas. Plus que l’audace d’un prêtre qui fait chanter à une chorale « ton paradis j’m’en fous ; mon paradis, c’est elle, c’est tout », les paroles du début « Charlie, tu fais honte à ton diocèse » doivent être mesurées non à l’amour de Charlie, plus occupée de sa belle que de Dieu, mais au regard – que l’on comprend mesquin – du diocèse…

Le Rhaspsodia Ensemble Vocal dirigé par Laurent Grégoire a non seulement rendu possible cet hommage, mais fait entendre l’œuvre d’un disciple. Elle écoute et fait résonner nos vies ; elles ont la vibration de la vie de Jésus, jusque dans les miniatures de l’instant que sont les trois Haï Kaï et douze des Racontines sur de courts textes de son ami Didier Rimaud.

Masterclass Christophe HONORE

Dans le cadre du festival Ecrans Mixtes, du 1er au 9 mars, le théâtre des Célestins accueillait une rencontre avec le cinéaste, animée par le rédacteur en chef culture/cinéma des Inrockuptibles le samedi 4 mars.

Beaucoup d’humour et plus encore de bonté. La conversation s’est engagée et a été menée sur le registre de la bonté, de la bienveillance. Ce fut un moment de belle humanité. Les questions des participants, auquel un large moment a été réservé, ont poursuivi dans la même veine. Christophe Honoré n’avait nulle intention de se laisser transformer en star pas plus que la salle en attroupement de fans. Il s’agissait de poser les questions qui font le cinéma, et donc aussi un peu la vie.

On parla du danger qu’il y a à inventer des histoires, lorsque le cinéaste, un peu comme un alchimiste ou un apprenti sorcier, est dépassé par les conséquences de sa manipulation d’événements. « On ne fait pas impunément des films. » Parce que s’approcher de la vérité de la vie revient en boomerang. La vérité n’est pas une captation du réel, mais une élaboration, un dispositif où l’on se risque.

A l’image de ces réflexions, le regard sans cesse porté par Honoré sur ce qu’il vient de dire, la nécessité de la précision, la correction d’une proposition ou le constat que c’est mal dit. Mais comment faire autrement ?

Adam LALOUM, superbe et imprécis

Adam Laloum dans Schumann et Schubert salle Molière vendredi 3 mars. Il y avait de quoi être alléché ! La taille de la salle permet une intimité avec le piano, exactement à l’inverse des méga-salles que l’on veut économiquement rentable. Les Lyonnais peuvent se réjouir des cycles de musique pour piano ou tout petites formations dans la salle de l’ancien conservatoire.

Le jeu de Laloum est impressionnant. A peine si, par moment, il touche le clavier. La percussion devient caresse, juste une mise en vibration des cordes. Superbe.

Cela dit, ce vendredi soir, le pianiste avait dû faire la fête. Beaucoup trop de notes à côté. Dommage.

Arts, culture & foi

Rencontrer, apprendre, dialoguer

Les arts et la culture à leur manière expriment ce qui se vit et pense, le font entendre ou le contestent, interrogent. Arts, culture & foi, au nom des chrétiens catholiques du diocèse de Lyon, veut écouter, rencontrer, apprendre, entrer en dialogue.

« Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas ». Que nous importe ? Pour l’homme de Nazareth et ses disciples, la voie qui conduit à Dieu n’est autre que celle qui mène à autrui. Arts, culture & foi se propose d’emprunter les chemins d’humanité qu’explorent les arts et la culture.

Les arts et la culture sont conviction et critique, action et contemplation. Avant de s’exprimer, les artistes écoutent et regardent. Le plus intime toujours aussi est politique. Des semences du Verbe fécondent la volonté de vivre avec et pour les autres ; aucune frontière ou institution n’arrête l’Esprit. Arts, culture & Foi est engagé dans le déchiffrement de la parole et du souffle.

De possibles projets artistiques

Quand un dialogue se noue, des aventures surgissent, de la simple et profonde estime à des projets artistiques ou pastoraux. C’est aussi la mission d’Arts, culture & foi.

Les communautés catholiques

Les communautés peuvent trouver dans les arts et la culture de quoi formuler et forer leur propre quête. Arts, culture & foi désire les aider, ainsi que ceux qui le souhaitent, à puiser la force d’un cri pour la foi ou la douceur pour une célébration de la grâce, en aménageant l’accès au travail des artistes.

G. Rossini, Moïse et Pharaon, 1828

Opéra de Lyon, janvier 2023

Le bel canto en français et sur un sujet biblique. Cela étonne. Est-ce que cela emporte l’adhésion ? Telle n’est pas vraiment la question. Le Festival 2022 d’Aix-en-Provence a présenté la partition dans la mise en scène de Tobias Krazer. Clément Lonca, tout jeune chef et assistant du chef attitré la dirigeait le 24 janvier à Lyon. Ce n’est pas rien de découvrir ce Rossini assez peu connu, qui écrit un opéra en français, qui se montre créatif pour des solistes, bien sûr, mais pour les chœurs et encore pour l’orchestre. Le postlude en particulier et la musique de ballet sont vraiment superbes.

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Rencontres d’automne

Echelle de Jean-Jacques PIGEON

Arts Plastiques

Le 6 novembre 2022, Arts, Culture et Foi était présent à la clôture de l’année de la Galerie La Praye à Fareins (01) qui inscrit plusieurs de ses expos dans le cadre de la Biennale d’Art Contemporain de Lyon.

Une échelle, œuvre de Jean-Jacques PIGEON pour doubler l’escalier un peu étroit, aérienne, pouvait être celle de Jacob, pour la paix ou l’accès des minorités sexuelle à une société ouverte.

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