BASA 2011 : un livre d’or riche…

La 8ème Biennale d’Art Sacré Actuel (BASA) a fermé ses porte le 17 décembre dernier… Un bilan positif d’autant que cette dernière était relayée dans 3 autres lieux et ce pour la première fois…

Il semble important de faire l’écho du livre d’or des visiteurs…

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LIVRE D’OR de la BIENNALE

Pour cette BASA 2011, le livre d’or était une installation de Daniel interpellant l’Eglise à  propos des « Sans Papiers ». Beaucoup de visiteurs y ont laissé leurs impressions :
L’Esprit créateur souffle même pour ce livre d’or suspendu avec tant d’humour et de zèle.

Tous les mots suspendus sont très admiratifs sauf un :

Je trouve cette exposition particulièrement laide dans l’ensemble et en plus ça n’a rien d’art sacré !
L’espace Saint Polycarpe a été pour beaucoup une belle découverte :
Moment magique dans un lieu magique !
Un labyrinthe, des couleurs, de l’inattendu, c’est très bien !
On trouve des appréciations de caractère général comme :
C’est vraiment magnifique !
Une beauté inestimable.
Expo intéressante, éclectique et régénératrice.
Exposition d’un très bon niveau avec des œuvres bien mises en valeur.
Beaux reflets de l’Ecriture contextualisée dans notre temps.
L’art sacré n’a pas d’âge !
Elles sont nombreuses les portes vers l’infini !
Nous avons eu beaucoup de plaisir, les toiles sont très différentes et certaines nous touchent particulièrement.
Justement, certains visiteurs (amis ?) ont ciblé leurs œuvres ou artistes favoris :
En contemplant l’œuvre de Michèle Radix on se laisse envahir par l’espérance et le Semeur d’Emmanuelle Grand donne à  penser.
L’œuvre de Bruno Gratas réveille en moi l’actualité et la permanence de Jésus-Christ.
Bravo pour les compositions florales !
Le thème du souffle a beaucoup retenu l’attention, y compris avec humour :
A couper le souffle !
Une expo qui surprend, décoiffe comme le souffle.
J’ai été inspirée et même « soufflée » !
Très grande idée que ce thème du souffle ! la représentation en est multiple, on sent une grande liberté d’expression et une ouverture d’esprit.
Vie, souffle, transcendance, l’art nous emmène toujours ailleurs.
Que toutes ces œuvres aident l’Eglise et nous tous à  retrouver le souffle créateur originel !
Un bel élan dans toutes ces œuvres, souffle de vie, souffle d’amour.
On sort avec un autre souffle qui nous pousse vers un ailleurs.
Le souffle intense, une évidence !
La variété de la représentation du souffle est étonnante et très intéressante, allant de la douceur à  la violence
Le souffle est un vrai moteur.
Il faut du souffle (=courage) pour organiser une expo comme celle-ci dans une église car par les temps qui courent, des esprits primitifs voudraient couper le beau et l’expression humaine du sacré.
Le thème et les œuvres ont même amené certains visiteurs à  la prière, telle cette dame Madeleine qui nous a demandé d’écrire pour elle :
Exposition qui emplit de sérénité, de calme et reflète la quête du visage de Dieu que l’on cherche toujours et que l’on ne peut atteindre, enfermer ; souffle qui met en mouvement vers une autre vie
Ou encore :
Le souffle de l’Esprit, nous l’avons redemandé en ce lieu où nos enfants ont été baptisés.
Merci pour cette expérience de prière que vous m’avez fait vivre.
Ce souffle du beau issu de l’homme, va jusqu’au ciel, au-dessus de tout et certainement au cœur de Dieu.
Plusieurs remercient les artistes, les organisateurs, la paroisse
Merci aux artistes pour ces réalisations pleines de sens, et à  ce guide passionné d’art.
Merci pour ce moment où le temps s’est arrêté et où le souffle nous habite.
Merci encore pour cette 8ème Biennale où les artistes arrivent, avec des couleurs, formes et matières à  exprimer l’invisible.
Jean BERNARD

AINSI SOIT-IL

Si vous voulez savoir ce qu’est un véritable amateur d’art, promenez-vous au milieu des œuvres rassemblées par Antoine de Galbert, à  qui le Musée des Beaux Arts de Lyon donne carte blanche, en écho à  la Biennale d’Art Contemporain jusqu’à  la fin de cette année 2011.

Ainsi soit-il

Tel est le titre donné par ce collectionneur. Rien de religieux, nous affirme-t-il, encore que C’est ainsi que je vois le monde

Le voyage mental que j’effectue depuis de longues années se situe dans le culte de l’objet et la trace de l’homme, non dans l’histoire de l’art.

Des œuvres d’hier et d’aujourd’hui se côtoient et se répondent dans une scénographie qui rappelle le Musée Imaginaire de Malraux à  la Fondation Maeght en 1973 : correspondances des formes, des thèmes, des couleurs

Les artistes d’aujourd’hui dialoguent avec les œuvres d’hier ; pas de césure, pas de cassure, mais des changements, des transformations. Certes, la place de l’artiste dans nos sociétés s’est modifiée, mais comme le monde autour de nous, comme tout le monde.

Des reliquaires du XVIIIème face à  la croix de Jan Fabre (1999), car « vous allez tous mourir » nous écrit en lettres de feu Claude Levêque (2001), l’espérance ne tient qu’à  un fil nous dessine Jean-Michel Alberola (2009). Après l’évocation de la mort, celle du désir, des sentiments exacerbés jusqu’à  la folie : l’envie peint par Géricault (XIXème), l’angoisse par Rainer (1973), des photographies d’Antonin Artaud et de Kinski ; et puis la décadence avec la Bacchanale par Louis Cretey (XVIIème), le déluge de Jean-Désiré Court (XIXème), des photographies de Bagdad bombardée (2003) et des explosions atomiques (1945), et pour finir un studio de télévision dévasté (2006)

Tout se fait écho : hier et aujourd’hui, là -bas et ici, l’autre et moi, le sublime et le vil, l’ancien et le moderne, le luxuriant et le minimal !

Allez battre au rythme du cœur de l’artiste Christian Boltanski (2005), après vous être regardé lire dans un miroir que tout ce que vous verrez là  est création, comme Dieu seul sait créer, nous écrit Ben dès l’entrée en guise d’avertissement (1980). Tout un art !

Site de l’exposition Musée des Beaux Arts de Lyon

La sélection des œuvres réunies pour l’exposition Ainsi soit-il invite le lecteur loin des sentiers battus à  un cheminement intérieur sur le thème des croyances et de la magie, de la folie et de la déraison, de la vie et de la mort, du corps et de l’âme, et se livre comme une tentative d’autoportrait du collectionneur.
(catalogue)

11ème Biennale d’Art Contemporain de Lyon

une terrible beauté est née !

Encore une belle édition de la Biennale d’Art Contemporain de Lyon, la 11ème, qui, jusqu’à  fin décembre 2011, donne à  voir, toucher, entendre qu’ « une terrible beauté est née », celle d’un monde empli d’incertitudes et d’incohérences que les artistes, venus surtout d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud, se représentent dans un imaginaire « source de mouvement de l’Homme : vers le développement, vers le progrès et plus sensiblement vers un monde meilleur » (Victoria Noorthoorn, commissaire argentine).

 4 lieux : la Sucrière, le Musée d’Art Contemporain, la Fondation Bullukian à  Lyon, et l’usine T.A.S.E. à  Vaulx-en-Velin,

 2 réseaux : Résonance, réseau de galeries et lieux d’exposition privés, dont le Couvent de La Tourette avec Alan Charlton, et Vedutace qui se voit »), réseaux d’habitants associés à  des créations à  Décines, Saint-Priest, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Feyzin et Lyon.

L’art est contemporain dans la mesure où il entre en résonance avec ses contemporains. L’affluence montre qu’un large public est prêt à  devenir acteur de la rencontre avec un auteur et son oeuvre, producteur à  son tour de sens, inventeur de vie.

Le débat sur ce qui fait art ou non est loin derrière nous. Le débat actuel est celui que suscitent l’œuvre et son auteur sous forme de questionnement, provocation, engagement Qu’elle séduise, qu’elle choque, qu’elle envoûte, qu’elle répulse, l’œuvre d’art contemporaine ne laisse personne indifférent, a fortiori celui-là  même qui la refuse, la nie ou l’écarte de sa vue.

L’expérience artistique est la triple rencontre d’une œuvre, d’un auteur et d’un récepteur (spectateur, auditeur). S’il n’est pas toujours aisé de se rendre contemporain du temps de la création d’une œuvre « classique », en revanche l’art d’aujourd’hui est im-médiatement accessible à  ses contemporains qui ne se sont pas laissés enfermés dans le passé ou dans l’idéologie.

Nous pouvons ne pas partager la même émotion, la même perspective, la même vision, que l’artiste ou que le voisin qui visite avec nous cette 11ème Biennale d’Art Contemporain de Lyon. Mais celle-ci nous révèle la diversité des cultures, des idées, des convictions, des imaginations, des sentiments. C’est tout un monde qui vient à  nous. Saurons-nous l’accueillir comme tel, en être son « prochain » ? Essayons :

 ces murs, ce plancher et ce plafond de notre musée que l’artiste a défoncés et perforés : pour abattre les murs qui emprisonnent les artistes ? pour nous inviter à  jeter nos œillères ?

 cet homme sans moyen qui s’acharne à  déplacer l’immeuble dans un geste généreux mais inefficace : est-il le seul à  s’escrimer ainsi?

 ce désordre d’écheveaux de laine qu’un balai semble organiser : en est-il la cause ou la solution ? balayer une dictature pour conduire au chaos ou balayer le chaos au profit d’une dictature ?

 cette religieuse plus vraie que nature dont on ne sait si elle médite ou somnole : la religion élève-t-elle l’esprit ou endort-elle les bonnes âmes ?

 ces humanoïdes, vers de terre ou chrysalides : avènement d’un nouvel homme ou retour à  la terre ?

 ce poisson à  deux têtes qui invite à  venir rêver en ses entrailles : enfantement ? ré-enchantement ? fuite des réalités ?

 ce parfait jardin à  la française au milieu de briques et verres pilés : restauration ou décadence d’un monde ancien ?

 ce trompe-l’œil sur fond de friches industrielles, à  côté des immeubles modernes du Carré de La Soie : rénovation urbaine ou tape-à -l’œil ?

 et ces maquettes d’une architecture futuriste à  la Fondation Bullukian : utopie ou proche avenir ?

Un chrétien habitué aux paraboles évangéliques devrait se promener parmi ces installations et ces performances « à  livre ouvert ». « La parabole, comme l’oeuvre d’art, rend visible » écrit Jérôme Alexandre dans L’Art contemporain, un vis-à -vis essentiel pour la Foi (p.96).

Qu’adviendra-t-il du chaos que depuis des décennies nous décrivent les artistes ? Ce que vous en déciderez aujourd’hui, semblent nous dire ces artistes et leurs œuvres.

En cette année diocésaine de l’Esprit, si le vôtre est ouvert à  celui d’autrui, courez vite à  la BAC 2011 ; sinon un bon épisode de télé-réalité et on retourne à  son sommeil !


BAC 2011, jusqu’au 31 décembre, à  La Sucrière, au Musée d’Art Contemporain, à  la Fondation Bullukian à  Lyon, à  l’usine T.A.S.E. à  Vaulx-en-Velin, dans une centaine de galeries et lieux d’exposition privés, dont le Couvent de La Tourette, et dans 9 villes de l’agglomération lyonnaise (Décines, Saint-Priest, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Feyzin, Bron, Meyzieu, le Parc de Miribel-Jonage et Lyon)

la 8ème Biennale d’Art Sacré Actuel à  l’Ecole La Mache

En marge de la Biennale d’Art Contemporain, il existe une autre Biennale, celle de de l’Art Sacré Actuel…. pour sa 8ème édition la BASA (Biennale d’Art Sacré Actuel du 23 septembre au 17 décembre Confluences Polycarpe 25 rue René Leynaud LYON1er ) a décidé de proposer 3 expositions « hors les murs » afin d’offrir plus d’occasion de découvrir des œuvres inédites de certains des artistes sélectionnés pour cette édition.

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8ème Biennale d’Art Sacré Actuel

Sur le thème du « Souffle », le 8ème Biennale d’Art Sacré Actuel (BASA) se déroulera jusqu’ au 17 décembre à  la galerie Confluences Polycarpe.
Cette année, trois autres lieux d’exposition l’Ecole LA MACHE, le Centre Culturel de Brignais et l’Eglise Saint Maurice à  Lyon accueilleront une trentaine d’œuvres inédites. différentes de celles exposées à  Confluences Polycarpe.

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